NONJoseph Florentinassocié chez Eurogroup.C'est une fausse b...

NONJoseph Florentinassocié chez Eurogroup.C'est une fausse bonne idée. Elle a été lancée par le FMI à l'insu des politiques et des régulateurs, dans une logique de comparabilité avec les États-Unis alors que les situations sont totalement différentes. D'un côté, il existe un seul régulateur et une seule loi bancaire, et, de l'autre, 27 régulateurs, 27 lois bancaires et 27 pratiques comptables coexistent ! En termes de méthode, le stress test européen va par conséquent droit dans le mur en comparant des choses non comparables et en suscitant de facto des doutes au lieu de « rassurer ». Ensuite, le problème de cette approche, et on l'a bien vu aux États-Unis, c'est toute la publicité faite autour. Nous avons un vrai sujet de confiance sur le secteur bancaire, mais quel que soit le résultat de ces tests ? bons ou mauvais ? il y aura toujours polémique et suspicion. En outre, les résultats en Europe ne doivent pas être divulgués banque par banque, mais pays par pays. On peut d'ores et déjà prendre le pari d'une concurrence féroce entre les États européens pour figurer parmi les plus résistants ! Enfin, il existe en Europe autant de plans de sauvetage de banques que de pays. Comment dès lors comparer la résistance d'une banque nationalisée, d'une banque recapitalisée ou bien celle qui a transféré ses actifs illiquides ou douteux dans une « bad bank » ? C'est impossible, et toute conclusion serait, dans ces conditions, élucubration. Je rappelle que le principal enjeu des stress tests aux États-Unis était, dans le cadre du plan de sauvetage, de mesurer le besoin de capitaux supplémentaires et, a contrario, vérifier que les banques qui souhaitent rembourser l'État étaient suffisamment solides pour le faire. Nous ne sommes pas dans ce cas de figure en Europe. Finalement, le vrai problème n'est pas de faire des tests de résistance communs. D'ailleurs, toutes les banques européennes, et notamment en France depuis 2004, sont régulièrement soumises à des tests équivalents mais en toute confidentialité. En revanche, les régulateurs européens devraient contraindre les banques à une opération vérité sur les actifs illiquides qu'elles détiennent et le montant des provisions qu'elles y ont affecté. Il reste encore beaucoup de chemin à faire, mais les Allemands ont commencé à montrer la voie dans le cadre de la création de leur structure de cantonnement. nIl est impossiblede comparerdes choses incomparables.
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