Solazyme, l'allié de Chevron

californie Chez Solazyme, le moral semble au beau fixe. En dépit de la crise économique, la start-up fondée en 2003 par Harrison Dillon et Jonathan Wolfson a levé à ce jour plus de 70 millions de dollars de capitaux. Installé depuis quelques mois dans les locaux d'une ancienne fabrique de crèmes glacées au sud de San Francisco, le pionnier des algocarburants se targue d'un processus unique : il cultive ses micro-organismes dans la plus totale obscurité en les nourrissant de sucres. On n'en saura pas plus car, pour Solazyme, ce mode de production ne recourant pas à la photosynthèse est un avantage compétitif majeur. La start-up a passé un accord de développement avec le groupe pétrolier américain Chevron qui, en plus de son infrasctructure, lui apporte son expertise en matière de raffinage et distribution. La Jeep Liberty garée devant le siège de Solazyme carbure déjà au biodiesel algal. Et Harrison Dillon, le cofondateur de l'entreprise, prévoit la production et la commercialisation de masse de ce nouveau carburant dès 2011. Il aura alors tout juste 40 ans. « Si on anticipe que le baril s'échangera d'ici là entre 40 et 80 dollars, nous pensons atteindre assez rapidement la parité avec le pétrole », indique-t-il tout en rappelant que lorsqu'il a fondé Solazyme le baril de brut était sous la barre des 20 dollars. « Cela ne nous a pas empêché de considérer le biodiesel à base d'algues comme une énergie de substitution d'avenir. » La société parie aussi sur la diversification. Elle compte proposer des huiles aux filières agroalimentaire et pharmaceutique ainsi qu'aux producteurs de cosmétiques, et notamment un sérum antirides annoncé comme révolutionnaire.
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