Vers une autre répartition des profits  ?

« Le compte n'y est pas. » C'est ainsi que, le 5 février, Nicolas Sarkozy a mis la question de la répartition des profits au menu du sommet social de demain. « Sur 100 de bénéfices, il devrait y en avoir 33 pour les salariés, 33 pour les actionnaires et 33 pour que l'entreprise investisse », pense le chef de l'État, qui, tout en se disant prêt à légiférer, suggère en même temps de faire « preuve de souplesse ». Du côté des partenaires sociaux, la CGC estime que cette règle est « un juste équilibre ». François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, pense que cette idée pose « la question de la gouvernance des entreprises et que cela doit passer par une négociation interprofessionnelle en 2009 ». Quant à Bernard Thibault (CGT), il estime qu'il n'y a « aucune raison de faire dépendre les salaires, la reconnaissance du travail uniquement des résultats financiers d'une entreprise ». Dans le débat politique français, la question de la répartition des richesses est récurrente. Sur les quarante dernières années, on distingue plusieurs phases. Stable durant les années 1960, la part des salaires dans la valeur ajoutée a fortement augmenté dans les années 1970 pour atteindre son point culminant en 1981. Un mouvement inverse s'est ensuite produit, la part des salaires s'est réduite pour se stabiliser depuis les années 2000 à un niveau inférieur à celui des années 1960. écarts de salairesÀ côté de la problématique de la répartition des richesses, les discussions de l'Élysée devraient également porter sur la question des écarts de salaires au sein d'une même entreprise. L'UMP propose de changer la composition des comités de rémunération pour y intégrer des administrateurs salariés. Anne Eveno
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