L'audience de la radio décline

Le sondage sur l'audience de la radio de janvier à mars, publié hier, montre une chute de l'audience cumulée. Seulement 81,5 % des Français écoutent la radio en semaine, soit un recul de 1,2 point sur un an ? « un plus bas historique », souligne-t-on chez Europe 1. Un recul toutefois tempéré par une hausse de 3 minutes par jour de la durée d'écoute, qui atteint 3?h?03. Pour le PDG de Radio France Jean-Paul Cluzel, « c'est un vrai problème. L'audience était encore à 84 % en 2007, et perd donc 0,5 à 1 point par an ». Les experts de Carat expliquent cela par « une actualité relativement pauvre ». Christophe Sabot, directeur délégué des médias musicaux de NRJ, nuance cette analyse : « Lors de l'éclatement de la crise, tout le monde s'est mis à écouter la radio pour être informé. Aujourd'hui, il y a un reflux, car les gens sont lassés par ces informations anxiogènes. » Une analyse partagée en partie par Jean-Paul Cluzel. « Ce sont tous les médias qui sont devenus anxiogènes », corrige Axel Duroux, président du directoire de RTL, qui constate que ses émissions de divertissement résistent mieux que l'information.excepté RMCRésultat : toutes les radios généralistes reculent par rapport au sondage précédent portant sur novembre-décembre, avec une baisse de leur audience globale de 1,2 %. Toutes? sauf RMC (dont l'actionnaire principal, Alain Weill, est propriétaire de « La Tribune »), qui bénéficie aussi de l'extension de sa couverture géographique. Selon Carat, « RMC bat un nouveau record d'audience » pour être « la première station sur les hommes de 25 à 49 ans ».RTL reste en tête, même si son audience s'effrite. « Le rapport de forces avec nos concurrents reste inchang頻, souligne Axel Duroux. Europe 1 progresse sur un an (+ 0,3 %), mais la radio de Lagardèrerave;re partait de très bas, et avait affiché de plus belles progressions lors des sondages précédents (+ 0,5 % puis + 1 %).De son côté, Jean-Paul Cluzel quitte Radio France sur de « bons résultats » (dixit Carat), avec une belle progression de France Inter, mais surtout de France Bleu, qui « confirme son redressement » et passe devant Nostalgie et Fun. Ombre au tableau : France Info, qui « réalise un score moyen ».De leur côté, les radios musicales poursuivent leur déclin : elles perdent 2 % en un an. Toutefois, NRJ ralentit sa chute : « Nous avons arrêté de baisser, et sommes la musicale qui résiste le mieux », veut croire Christophe Sabot. La plus forte chute (- 1,4 %) vient de Virgin Radio (ex-Europe 2), malgré son changement de nom. « Les résultats de Cauet se font attendre, avec - 15 % sur un an », pointe Carat. J. H.
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