Hollywood déserté par les tournages

Selon Film L.A., l'organisation qui gère les permis de tournage pour la région de Los Angeles, le nombre de permis attribués pour le tournage de films et de spots publicitaires est en chute libre. Une nouvelle catastrophique pour la région : cette industrie emploie jusqu'à 200.000 personnes et injecte, selon les estimations, de 20 à 30 milliards de dollars par an dans l'économie locale. Seuls 903 longs métrages ont été tournés dans la région au cours du premier trimestre 2009, soit une baisse de 56 % par rapport à l'année précédente. Pour les spots publicitaires, secteur touché de plein fouet par la crise, la chute est de 34,2 %, soit 1.266 films contre 1.925. Seule l'industrie de la télévision semble tirer son épingle du jeu. Mais la hausse de 76 % du nombre de tournages de séries est trompeuse : elle reflète un rattrapage du retard pris lors de la grève des scénaristes de 2008. Au cours du seul mois de janvier, 22.000 emplois ont été supprimés.La hausse de 8 % de la fréquentation des salles, au cours des dix premières semaines de 2009, semble pourtant montrer que le cinéma reste un divertissement qui résiste au climat de crise. Mais pour produire des films, il faut pouvoir les financer. Or, la difficulté d'accès aux capitaux touche les producteurs. Et « la crise de confiance sans précédent à travers le pays n'encourage pas Hollywood à prendre des risques », analyse Kevin Klowden pour l'institut Milken, think tank économique de la région.délocalisationMais c'est surtout la délocalisation des tournages vers des pays comme le Canada ou vers des États comme le Nouveau-Mexique, moins coûteux, qui menace Hollywood. Pour freiner cet exode, les autorités californiennes ont décidé en février d'accorder des avantages fiscaux aux producteurs qui tournent en Californie. Mais cet avantage, réservé aux budgets inférieurs à 75 millions de dollars, exclut les superproductions. Seuls trois films à gros budgets (plus de 80 millions de dollars) ont demandé des permis de tournage à Los Angeles cette année, contre 15 en 2008... Et 71 en 1996, année où la cité des Anges était bénie des Dieux?
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.