La guerre des talents pousse très fortement à la hausse les salaires des meilleurs jeunes diplômés. Hay Group les chiffre à 5,7 % en médiane, contre 3,5 % pour les autres cadres. Mais, pour les 10 % les plus gâtés, cette augmentation pourra atteindre... 9 % ! Et notamment les mieux diplômés, ceux des écoles de rang A (Polytechnique, HEC...), dont les salaires réels sont largement au-dessus des grilles traditionnellement pratiquées par les entreprises. La crise financière ou économique n'y peut rien. Les entreprises subissent la loi de la démographie.Alors que les baby-boomers partent massivement à la retraite depuis le début des années 1960, les jeunes diplômés sont rares pour remplir les besoins des entreprises toujours plus friandes de compétences pointues. Pour attirer et surtout retenir ces jeunes talents, les employeurs n'hésitent pas à mettre la main à la poche. Les budgets destinés aux augmentations salariales des moins de 30 ans s'envolent. Y compris pour des diplômés de formations moins cotées, ceux issus d'écoles de rang B et les universitaires de niveau bac + 4 et 5. Certes, les moins bien traités des jeunes cadres de moins de 30 ans bénéficieront d'une simple augmentation de 3,2 %, soit moins que la médiane des cadres. Et Hay Group souligne la " tension sur les jeunes ".La traque de la ressource humaine de talent, qui a commencé il y a cinq ans, n'est pas un vain mot pour les employeurs.

latribune.fr

31 Oct 2008, 1:41

Partager :