Le monde du sport salive devant les paris en ligne

Àl'approche de l'ouverture du marché des paris en ligne, le monde du sport est en ébullition. Depuis plusieurs mois, ses dirigeants comme le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Frédéric Thiriez, militent pour avoir leur part du gâteau. Le ministre du Budget, Éric Woerth, ne leur a-t-il pas déjà promis qu'il y aurait " un retour financier vers le sport " ? Encore faut-il en définir les modalités. Plusieurs pistes sont à l'étude.Celle d'une taxe sur les mises qui serait reversée à la filière, hippique ou sportive, est déjà bien engagée. Si son montant n'est pas arrêté, le taux de 2 % semble être sérieusement envisagé, estime-t-on dans l'entourage du secrétaire d'État au Sport, Bernard Laporte. Ce mécanisme est calqué sur celui de la Française des Jeux qui verse une redevance de 2,5 % des mises reçues, soit près de 200 millions d'euros par an, à un fonds géré par le ministère des Sports. Cette somme finance l'ensemble du monde sportif. Mais l'utilisation de la manne des paris nourrit des désaccords. Bernard Laporte souhaite affecter ces revenus au sport de haut niveau (professionnel et amateur), dans le cadre de la préparation des prochaines olympiades. Pas le Comité olympique français. " Nous souhaitons financer l'ensemble du sport ", explique son président Henri Sérandour.UNE PREMIERE AU NIVEAU EUROPEENAutre demande, venant plus particulièrement de la LFP et de la Fédération de tennis, qui en seraient lespremiers bénéficiaires : la reconnaissance du droit de propriété des événements. " Le sport possède les droits audiovisuels, le sponsoring, la billetterie, pourquoi n'aurait-il pas les paris ? " s'interroge Guy Drut, membre de la commission paris du Comité olympique. Il s'agirait d'une première au niveau européen. " Nous ne nous sommes pas encore prononcés sur cette question ", assure Sébastien Proto, directeur adjoint de cabinet du ministre du Budget, joint par La Tribune. Le ministre veut s'assurer qu'une telle évolution est juridiquement possible. La LFP planche sur le sujet. Les modalités de commercialisation - appel d'offres, gré à gré, prix unique - seraient alors à définir. Éric Woerth a exclu l'hypothèse d'un droit exclusif vers un seul organisateur de paris. De même, les clubs, même si certains comme l'OL ou le PSG l'envisagent, ne pourront pas négocier en direct avec les sociétés de paris. Libre à eux, en revanche, de négocier des contrats de sponsoring.
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