Bruxelles se félicite de la baisse des coûts de transaction en Europe

opÉrateurs boursiersSi les autorités françaises appellent à une révision de la directive sur les marchés d'instruments financiers (MIF), pour des raisons de transparence et de concurrence entre les acteurs de l'exécution des ordres de Bourse, Bruxelles en souligne les effets positifs : la baisse des coûts de négociation observée entre 2006 et 2008. C'est du moins ce qui ressort d'une étude confiée au consultant Oxera. Confrontés à la concurrence des plates-formes alternatives, avec l'arrivée dès mars 2007 de Chi-X, puis celles de Turquoise, de Bats Europe et de Nasdaq OMX Europe en 2008, les opérateurs historiques comme Nyse-Euronext, Deutsche Börse ou encore le London Stock Exchange n'ont eu d'autres choix que de réduire leurs tarifs. C'est aussi le cas plus en aval de la chaîne du titre, avec une concurrence accrue dans les services de compensation, avec de nouveaux venus comme EuroCCP (filiale de l'américain Depositary Trust & Clearing Corp) ou EMCF (filiale de Fortis).Globalement, sur les 18 centres financiers étudiés par Oxera, les coûts par transaction sur les actions ont effectivement reculé de 2 % en Italie et jusqu'à 82 % en Irlande (pour les seuls échanges exécutés en Bourse). Sur les centres financiers de la zone Euronext (France, Belgique, Pays-Bas, Portugal), la baisse atteint 18 %. En Grande-Bretagne, elle est évaluée à 51 %. Reste que le coût de transaction en proportion de la valeur échangée n'a pas forcément diminué. Selon Oxera, 8 places financières ont même vu ce coût progresser, dont celles de la zone Euronext (36 %). La réduction de la taille moyenne de l'ordre pourrait expliquer cette divergence. Côté postnégociation, Oxera évoque une réduction significative des coûts de compensation entre 2006 et 2008. Mais les données disponibles ne révéleraient pas de tendance systématique s'agissant du règlement-livraison, sur lesquel Oxera a même observé des augmentations.premier bilanLe mois dernier, le Comité européen des régulateurs (CESR), dans un premier bilan du big-bang déclenché par la directive MIF, avait eu un constat moins positif. Certes, les coûts d'exécution ont diminué. Mais, avec la fragmentation de la liquidité sur plusieurs plates-formes, l'investisseur n'en a probablement pas vu la couleur, indiquait-il alors (« La Tribune » du 10 juin 2009). C. FR.
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