Devedjian s'impatiente de ne pas voir les prix baisser dans les cafés

RestaurationMessieurs les restaurateurs, encore un effort ! Lundi, Bercy fera connaître les résultats complets de l'enquête de la direction générale de la concurrence, consommation et répression des fraudes sur la répercussion de la baisse de la TVA dans la restauration. Mais déjà au sein du gouvernement, certains ministres comme Patrick Devedjian sont mécontents des résultats. « Je trouve que la baisse des prix ne va pas assez vite », souligne le ministre de la Relance un peu plus de quinze jours après l'entrée en vigueur de cette mesure. Et ce ne sont pas les propos, hier, de Christine Pujol, qui vont le rassurer. La présidente de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie, tout en appelant ses adhérents à obtempérer aux demandes du gouvernement, avertit les consommateurs qu'ils ne devraient pas s'attendre à voir tous les prix baisser. Face à l'impatience de certains, Christine Lagarde joue sur deux registres. D'une part, la ministre de l'Économie souligne que 90 % des chaînes de restaurants appliquent une baisse des tarifs et que du côté des indépendants, c'est de l'ordre de un sur deux. « Au bout de deux semaines, c'est quand même énorme », note-t-on dans son entourage. Et puis la ministre compte beaucoup sur les Français pour obtenir une baisse des additions. « Après tout, c'est aussi à la clientèle de faire pression sur les restaurateurs », dit-on à Bercy.comité de suiviEn attendant, la semaine prochaine, Hervé Novelli se rendra lundi à Marseille pour rappeler aux professionnels leurs engagements. Le secrétaire d'État chargé du Commerce installera aussi mercredi le comité de suivi de la restauration à qui il revient de vérifier et d'évaluer le respect des promesses inscrites dans le contrat d'avenir. En échange de la baisse de la TVA dans la restauration, dont le coût en année pleine sera de 2,4 milliards d'euros, les restaurateurs ont pris plusieurs engagements. Sur les tarifs, les professionnels ont promis une baisse des prix pour au moins sept produits. Le passage de la TVA de 19,6 % à 5,5 % doit en principe aussi profiter aux salariés du secteur puisque l'accord avec le gouvernement prévoit une hausse de 5,6 %. Enfin le secteur s'est engagé sur des créations d'emplois : 40.000 emplois supplémentaires sur deux ans. Sur ce dernier point, Christine Pujol a semblé repousser les premiers effets de la baisse de la TVA au mois de septembre, période à laquelle les entreprises mettent en place des contrats d'apprentissage et d'alternance.
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