Les tour-opérateurs ont amélioré leur gestion en 2008

L'état de santé des tour-opérateurs français s'est amélioré en 2008. C'est ce que révèle l'étude annuelle réalisée par KPMG pour le Ceto, le Cercle des tour-opérateurs, qui fédère 85 % de la profession, à l'occasion de la tenue à Paris du salon international du tourisme, le MAP, qui ouvre aujourd'hui ses portes.En 2008, les spécialistes du voyage n'ont pratiquement pas connu la crise car ils clôturent en général leurs comptes à la fin octobre. Leur volume d'affaires a progressé de 8,2 %, à 5,77 milliards d'euros. Dans ce contexte porteur, leurs coûts de structure ont représenté 9 % de leur activité, contre 10,1 % en 2007. Les voyagistes ont réalisé, l'an dernier, des économies sur leur masse salariale qui a pesé pour 4,9 % de leurs ventes, contre 5,3 % un an auparavant. Les charges de publicité ont été contenues à 1,7 % de l'activité, contre 2 % en 2007. Au total, les coûts de structure sont ressortis en moyenne à 168 euros par client, contre 186 euros en 2007, soit une baisse de 10 % d'une année à l'autre, relève l'étude KPMG. Néanmoins, la marge nette moyenne du secteur reste modeste. Elle ressort à 1,4 % en 2008, à comparer à 1,3 % en 2007.délais de paiementsL'étude commandée par le Ceto s'est également penchée sur les délais de paiements. Traditionnellement, les agences de voyages paient le voyagiste à date fixe, une fois par mois, après le départ du client. Dans ces conditions, les tour-opérateurs ont en moyenne dû attendre 30 jours pour percevoir les fonds. « Pour les tour-opérateurs, le risque de recouvrabilité des créances de la part des agences de voyages est devenu un risque important », constate l'étude. En effet, ces derniers mois, plusieurs agences ont déposé le bilan. Dans le contexte actuel de baisse des ventes (voir encadré), le risque de défaillance s'accroît. Les tour-opérateurs se plaignent depuis longtemps d'avoir leur trésorerie chez leurs distributeurs plutôt que chez eux et soulignent que la France fait figure d'exception. Ils jugent cette situation injuste car elle s'accompagne du versement de commissions sur le montant des ventes aux agences. En moyenne en 2008, ces rémunérations se sont élevées à 9 % du prix d'un voyage (contre 9,3 % en 2007).Les acteurs du secteur s'attendent à présenter en 2009 des ratios moins favorables en raison de la dégradation de la conjoncture. Héléna Dupuyla marge nette moyenne reste modeste à 1,4 % en 2008, contre 1,3 % en 2007.
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