La machine Obama

Homme de rupture, Barack Obama s'est entouré de nouveaux venus dans les cercles du pouvoir, tel que le prix Nobel de physique, Steven Chu, ou l'homme de télévision, Sanjay Gupta. Si George W. Bush n'avait pas hésité à nommer des membres de la communauté afro-américaine, tels Colin Powell et Condoleeza Rice, son successeur a misé à fond sur la diversité en nommant également auprès de lui des Hispaniques et des Sino-Américains. Homme d'ouverture, il est aussi assez sûr de lui pour prendre dans son équipe des anciens de l'administration Clinton, et même son épouse ? et ancienne concurrente dans la course à la Maison-Blanche ? Hillary. Fin tacticien, cet admirateur d'Abraham Lincoln répète ainsi l'exemple de son prédécesseur, qui en 1860, avait offert un poste de secrétaire d'État à son adversaire malheureux lors des primaires. Homme de consensus, il veut restaurer l'unité politique du pays, mise à mal par les querelles de partis exacerbées par les néoconservateurs de l'équipe Bush. Il a ainsi choisi de garder un membre de l'ancienne administration, Robert Gates, au poste stratégique de secrétaire à la Défense. Barack Obama est avant tout un pragmatique. Celui qui avait claironné le changement n'a pas hésité à prendre à rebrousse-poil l'aile la plus radicale de son parti, en faisant appel à des caciques, passés pour la plupart par l'école Clinton. Son entourage comprend même un vétéran des ères Carter et Reagan, l'ancien président de la Réserve fédérale, Paul Volcker, 81 ans. Cette dream team sera bientôt testée face à la pire crise qu'ait connue le pays depuis 1929.
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