De retour et même capable de faire « les yeux doux » à ceux qui contestent son autorité à la tête du Parti socialiste, Martine Aubry a sonné la charge contre Nicolas Sarkozy en présentant ses v?ux à la presse hier, avec quelques jours de retard en raison d'une blessure à l'?il. La première secrétaire du PS a annoncé que son parti déposerait une motion de censure d'ici la fin de la semaine à l'Assemblée pour mettre l'accent sur le fait que, « dans une crise lourde, rien n'est fait pour changer les choses » et aussi pour dénoncer les « atteintes aux libertés ».« une année décisive » Martine Aubry, qui présentera demain un contre-plan de relance « ambitieux » pour soutenir le pouvoir d'achat, l'investissement, aider l'automobile et le logement et protéger les salariés licenciés, a jugé que 2009 serait « une année décisive pour les Français ». « Le président de la République sera dans l'obligation de changer de politique », a assuré Martine Aubry, qui est pour sa part convaincue que le PS va passer « de la convalescence à l'alternance ». Première échéance électorale sur la route de la nouvelle direction du PS, les européennes du 7 juin prochain. Martine Aubry a annoncé qu'elle ne serait pas candidate, car elle est « contre le cumul des mandats » et que « maire de Lille et première secrétaire, ça suffit ». Mais elle s'engagera « pleinement dans la campagne » pour « une autre Europe ». Et Ségolène Royal que l'on dit intéressée par la bataille européenne dans la région Ouest ? L'ex-candidate à la présidentielle a, « comme tous les socialistes, la grande liberté de pouvoir décider ce qu'elle souhaite faire. Elle a la pleine liberté du choix dans le cadre des conditions générales que nous fixerons, je pense, à l'unanimit頻, a répondu Martine Aubry, laissant la porte ouverte à sa rivale. HÉLÈNE FONTANAUD

latribune.fr

31 Jan 2009, 1:28

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