L'usine chinoise d'Airbus monte en puissance

L'énorme porte du hangar s'entrouvre. À l'intérieur, quatre sections d'appareils reposent sur des montures en acier. Des échafaudages jaunes permettent au personnel de se déplacer autour des morceaux de l'A320. Avec les barrières rouges et les placards bleus, les installations font penser à un jeu de Lego grandeur nature. « Chaque étape correspond à une opération différente de l'assemblage des avions, » explique Marc Bertiaux, le vice-président d'Airbus Chine, en charge de la coopération et du partenariat avec ce pays. « Le fuselage est posé, puis la voilure, l'empennage et enfin l'aménagement commercial. » La suite des opérations est réalisée dans les autres hangars de ce centre imposant, reproduction presque identique de celui de Hambourg.La fabrication des appareils sur cette ligne d'assemblage final, montée par Airbus en joint-venture avec la municipalité de Tianjin et le mastodonte de l'aéronautique chinoise Avic, a débuté le 18 août 2008. Le premier avion complet en sortira officiellement courant juin, même si les équipes lui posent déjà ses dernières touches. Dix autres appareils suivront jusqu'à la fin de l'année et 26 seront produits en 2010. « La cadence respecte nos prévisions », précise le responsable d'Airbus. « Actuellement, une ou deux équipes se relaient sur les sections. Leur nombre et le rythme de travail seront plus importants lorsque les équipes se connaîtront bien. Comme prévu, nous atteindrons la cadence quatre, c'est-à-dire celle de quatre avions réalisés par mois, en 2011. »le coût des expatriésÀ Toulouse et à Hambourg, il ne faut aujourd'hui que 25 jours pour construire un appareil. Ce léger délai, le transport des pièces détachées sur place et la masse salariale totale des équipes de Tianjin aboutissent à un coût d'assemblage plus élevé en Chine qu'en Europe. « Nous avons aujourd'hui 300 employés chinois et 140 expatriés, précise Marc Bertiaux. Même si les employés chinois ont des salaires moins élevés que leurs homologues européens, les salaires de ces expatriés renversent la balance. En 2011, nos équipes compteront 500 à 550 Chinois et 180 expatriés, dont près de 60 % de Français et 40 % d'Allemands ainsi que quelques Espagnols ou Anglais. À terme, ces expatriés ne seront plus qu'une soixantaine. » Certains de ces derniers, en charge du lancement de la coentreprise, sont déjà rentrés en Europe.Tristan de Bourbon, à pékinbloomberg
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