Sortie de crise à Hollywood avec les acteurs

Le principal syndicat d'acteurs américains a finalement décidé de ne pas jouer la surenchère. Après quelque dix mois de négociations avec studios et chaînes de télévision, et de dissensions entre partisans d'une ligne dure et modérés, la direction collégiale de la Screen Actors Guild (SAG) a approuvé dimanche d'une courte majorité ? 53,4 % contre 46,6 % ? la nouvelle convention collective des acteurs. Cet accord prévoit une augmentation annuelle des salaires des acteurs de 3,5 % sur deux ans. Surtout, il prévoit de leur redistribuer une part plus importantes des revenus issus des nouveaux modes de diffusion des films sur Internet et en vidéo à la demande (VoD).L'accord ainsi arraché devrait permettre de débloquer la mise en production de films que les studios ne voulaient pas amorcer à cause du risque de grève planant sur leur réalisation. Pour la plupart des observateurs, il s'apparente à une défaite pour le syndicat des acteurs, qui a dû renoncer à une partie de ses revendications. Les dispositions de l'accord sont très comparables à celles obtenues il y dix mois par la guilde des scénaristes, celle des réalisateurs, et l'American Federation of Television and Radio Artists, mais rejetées à l'époque par la SAG.syndicat diviséIl faut dire que la stratégie de la SAG a été desservie par un calendrier particulièrement défavorable. L'ampleur de la crise économique a atténué son pouvoir de négociation et incité certains de ses membres les plus célèbres ? dont Toms Hanks et George Clooney ? à plaider pour une approche pragmatique. Contrairement à la guilde des scénaristes, à l'origine d'une grève de 100 jours qui avait paralysé le secteur en 2007 et 2008, le SAG a par ailleurs vu sa capacité de blocage érodée par le syndicat concurrent, l'American Federation of Television and Radio Artists (Aftra). Les accords signés par ce dernier avaient en effet permis à la plupart des productions télévisées de travailler sous contrat Aftra, se protégeant ainsi d'une éventuelle grève.Pour qu'il soit appliqué, l'accord doit encore passer le test de sa ratification par les 120.000 membres de la SAG, ce qui pourrait poser des difficultés. Ces longues négociations laissent en effet le syndicat très divisé, « bal-kanis頻 selon « Variety », la bible de Hollywood. Son président, Alan Rosenberg, qui avait menacé le syndicat de rien moins qu'une « guerre civile » lorsque son négociateur en chef avait été débarqué, ne semble guère prêt à capituler. O. H. 3,5 % C'est le montant de l'augmentation salariale annuelle obtenue.
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