Le dollar commence à s'essouffler

changesAu fil de la publication des résultats trimestriels ? pour l'heure largement positifs ? des banques et des entreprises américaines, les investisseurs renouent avec le goût du risque. Au grand bénéfice des marchés actions qui ont engrangé des gains spectaculaires depuis une semaine et au grand dam des monnaies qui font office de valeurs refuges, à commencer par le dollar.Sa décrue s'est accélérée lundi grâce à l'éloignement des menaces de dépôt de bilan de CIT Group, la banque américaine de financement des petites et moyennes entreprises. CIT devrait obtenir un prêt relais de 3 milliards de dollars qui lui permettrait d'honorer ses échéances les plus rapprochées. C'est dans ce contexte que le seuil des 1,40 dollar pour 1 euro, autour duquel gravitait le couple des deux principales monnaies mondiales depuis le début juillet, a brusquement cédé. La monnaie américaine a dérivé jusqu'à 1,4250, son plus bas niveau depuis six semaines, époque à laquelle il avait touché son point bas de l'année, le 2 juin, à 1,4310. Au dire des chartistes, la zone de 1,4050 dollar pour 1 euro, qui constituait avant le 15 juillet un seuil de résistance, s'est métamorphosée en seuil de support, au-dessus duquel la monnaie européenne déploie des signaux d'achat. Les mêmes chartistes, peu convaincus d'un mouvement durable, conseillent néanmoins d'éviter les prises de position à court terme. De son côté, la banque américaine Goldman Sachs constate que, historiquement, les actifs risqués se comportent mieux dans les mois qui suivent les révisions en hausse des prévisions de croissance et de résultats des entreprises, comme c'est actuellement le cas aussi bien chez les économistes privés qu'au FMI ou à l'OCDE. Si Ben Bernanke apporte sa pierre à cet édifice lors de son audition semestrielle devant le Congrès aujourd'hui et demain, le « carry trade » pourrait renaître de ses cendres. Cette stratégie, qui consiste à jouer sur les écarts de rendements, ne pourrait qu'accentuer les pressions à la baisse du dollar, même si elles restent contenues. Car il est assorti d'une rémunération proche de zéro ? le taux cible des fonds fédéraux stationne dans une fourchette de 0 % à 0,25 % depuis décembre ?, alors que l'on compte une pléthore de monnaies dont les rendements sont nettement plus attractifs, sans risque de change majeur. À commencer par les monnaies matières premières que sont les dollars australien ? l'aussie rapporte 3 % ? et néo-zélandais ? le kiwi sert un rendement de 2,5 %.
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