Télécoms Le tribunal de commerce de Versailles a prolongé de trois mois l'activité de Nortel France SA (NNSA), placée en liquidation depuis fin mai, comme le souhaitait l'entreprise (voir notre édition d'hier). La direction a désormais jusqu'au 28 novembre pour trouver un acheteur. « J'espère avoir un repreneur potentiel identifié avant la fin septembre », indique Michel Clément, PDG de la filiale française de l'équipementier télécoms canadien. « De grands équipementiers télécoms, des fonds de capital-risque et des industriels ferroviaires [un secteur où opèrent des filiales de Bouygues, Vinci, Eiffage. Ndlr] s'y intéressent », précise-t-il. NNSA détient en effet 60 % du marché du GSM-R, le système utilisé pour communiquer avec les trains. Une fois la première offre déposée, les autres candidats auront trente jours pour surenchérir, conformément aux lois canadiennes.Le groupe qui a déposé la première enchère aura la possibilité de faire une dernière offre et la proposition la plus élevée l'emportera. L'avenir de NNSA semble donc assuré, mais le repreneur ne devrait être pas connu avant un certain temps. l'avenir des 218 salariésLa société dispose cependant d'une trésorerie suffisante pour patienter, notamment grâce à des recettes semestrielles supérieures aux prévisions, selon Michel Clément. Une situation qui rassure les syndicats. Mais la CFTC s'inquiète de l'avenir des 218 salariés restant à NNSA. « Il n'est pas possible de garantir que l'ensemble de l'effectif sera repris, notamment les fonctions transversales. Mais il y aura une longue transition à faire avec l'acquéreur, et nous avons promis que toute personne licenciée bénéficiera des mêmes garanties que les salariés licenciés début août », assure Michel Clément. En juillet, après deux semaines de grève, les « Nortel » ont obtenu des indemnités comprises entre 30.000 et 50.000 euros. J. D.

latribune.fr

03 Sept 2009, 1:47

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