Le handball français surfe sur l'effet Jeux olympiques

Le dimanche 24 août 2008 restera à jamais gravé dans l'Histoire du sport français. Ce jour-là, les experts ? selon la formule marketing de rigueur ? ont décroché aux Jeux olympiques de Pékin la première médaille d'or du handball tricolore. Un fort engouement médiatique avait alors accompagné cet exploit. « On a multiplié les opérations de ?street marketing? dès l'après-midi, se souvient Alexis Bertin, responsable des relations extérieures à la Fédération française de handball. Le lendemain, un bus à l'effigie des joueurs circulait dans Paris pour annoncer leur arrivée à l'aéroport. » Résultat : 5.000 personnes sont là pour accueillir leurs héros dans les couloirs de Roissy Charles-de-Gaulle. Les semaines suivantes, tandis que les hommes de Claude Onesta enchaînent les plateaux télé, des spots radio sont diffusés sur RMC et une campagne d'affichage voit le jour dans les transports en commun. Tout est mis en ?uvre pour surfer sur la vague du succès et, trois mois après, l'opération semble porter ses fruits. « Le handball n'a plus la même image auprès des annonceurs. Certaines marques se montrent plus réceptives. Le titre olympique a été un accélérateur », constate Alexis Bertin. Une nouvelle politique est d'ailleurs à l'étude concernant les produits dérivés de l'équipe nationale (lire encadré).Malgré cela, le handball n'a pas pour autant changé de catégorie en ce qui concerne sa diffusion télévisée. Retransmis sur les antennes du groupe Canal Plus, le championnat de France de D1 a besoin d'accroître sa visibilité pour accéder à une plus grande notoriété. « On exerce un lobbying en direction de la fédération internationale qui détient les droits des championnats, mais également en direction du service public pour être diffusé plus souvent sur les chaînes hertziennes », reconnaît Bertin. Actuellement, les recettes partenariales de la fédération française s'élèvent à 3,5 millions d'euros, l'objectif étant d'atteindre les 6 millions prochainement. Pour cela, « les salles doivent se développer », explique Bertin. pas de miracle « On doit donner envie aux gens de se déplacer en améliorant la communication autour de notre sport. Un peu à l'image de ce qu'a fait Max Guazzini avec le Stade Français en rugby », ajoute Nikola Karabatic, médaillé olympique, qui vient d'ouvrir sa propre boutique en ligne sur son site Internet. Depuis les Jeux, la fréquentation sur l'ensemble des salles hexagonales est en hausse de 25 %. « On additionne les petites améliorations pour proposer un produit de qualité mais il n'y a pas de solution miracle », souffle Alain Poncet, le président de Chambéry. Le club savoyard, où évolue Daniel Narcisse, jouira d'un nouvel écrin de 4.500 places, en février prochain. Montpellier se prépare aussi à déménager d'ici à deux saisons dans une enceinte de 10.000 places. Pour promouvoir la compétition à l'étranger, les demi-finales et la finale de la Coupe de la ligue auront lieu cette saison à Miami en avril, devant 20.000 personnes. « J'aurais aimé être là, avoue Karabatic, qui évolue à Kiel, en Allemagne. C'est bien de sortir le hand de nos petites salles françaises. » Des petites salles où le nombre de licenciés a considérablement augmenté depuis la rentrée. Ils devraient être plus de 400.000 avant la fin de l'année, soit une hausse de l'odre de près de 15 % . Une organisation spéciale a été mise en place entre les clubs pour accueillir tout le monde dans de bonnes conditions. Alexandre Jaqu
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