Nicolas Sarkozy s'est donné le temps de la réflexion. Le remaniement rendu nécessaire par le départ pour le Parlement de Strasbourg de Rachida Dati (Justice) et Michel Barnier (Agriculture) sera finalement plus « limit頻 que certains l'avaient annoncé. Le chef de l'État, qui estime avoir échappé au « vote-sanction » lors des européennes du 7 juin, conserve la carte d'une vaste refonte politique de l'équipe gouvernementale pour l'après-régionales, au printemps prochain.Mais Nicolas Sarkozy tient tout de même à adresser quelques messages aux Français à l'occasion du remaniement qui devrait intervenir au plus tôt demain soir et au plus tard mercredi matin, avant le conseil des ministres. L'ouverture se poursuit...Il entend notamment poursuivre « l'ouverture » qui a fait des ravages à gauche mais est resté mystérieux sur les personnalités qu'il compte rallier pour la nouvelle étape de son quinquennat. Le chef de l'État veut aussi tenir compte de la prouesse électorale des Verts aux européennes. Les noms de Michel Mercier, trésorier du Modem, et de Paul Giaccobi, président radical de gauche du conseil général de Haute-Corse, circulent avec insistance. Michel Mercier est donné entrant au ministère de l'Agriculture? ou à celui de la Justice que convoitent Jean-Louis Borloo (Écologie) et Xavier Darcos (Éducation). Luc Chatel, secrétaire d'État à l'Industrie et porte-parole du gouvernement, devrait être promu. Il est lui aussi cité parmi les possibles successeurs de Michel Barnier.Ces derniers jours, plusieurs ministres étaient donnés partants. Si le sort de Christine Albanel semble scellé en raison des cahots de la loi Hadopi, chère au c?ur de Nicolas Sarkozy, Christine Boutin (Logement) et Roger Karoutchi (Relations avec le Parlement) pourraient finalement avoir arraché leur maintien au gouvernement, peut-être à un poste différent. Des élus UMP évoquent aussi l'arrivée de Dominique Perben pour piloter la réforme des collectivités locales. H. F.

latribune.fr

03 Juill 2009, 1:49

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