La crise et ses conséquences sur l'économie chinoise devraient figurer au c?ur des sujets qu'abordera le premier ministre, Wen Jiabao, à l'occasion de sa tournée en Europe du 27 janvier au 2 février. Avec l'annonce hier d'un taux de croissance économique de seulement 6,8 % au quatrième trimestre 2008 par rapport au dernier trimestre de 2007, la Chine sait à présent qu'elle n'est pas immunisée contre la crise économique internationale. Et qu'elle ne peut négliger son dialogue avec ses principaux débouchés commerciaux que sont l'Europe et les États-Unis. Pour l'ensemble de 2008, sa croissance n'est plus que de 9 %, remisant la performance de 2007 (13 %) au rang de souvenir lointain. « L'un des plus puissants canaux de transmission de la crise à l'empire du Milieu est le commerce dont la croissance chinoise dépend de manière très importante », explique Edgardo Torija-Zane, économiste chez Natexis. Or sur les deux derniers mois, les exportations chinoises ont enregistré une baisse de 2,2 % puis de 2,8 % sur un an. Autre mauvaise nouvelle, la croissance de la production industrielle aurait ralenti jusqu'à 5,9 % en décembre contre une moyenne de 12,9 % en 2008. Le pire est-il donc à venir, comme l'affirme le consultant Capital Economics, qui anticipe une baisse du PIB jusqu'à 5 % au cours de cette année alors que le gouvernement chinois vise 8 % ? Plus pessimiste encore, Nouriel Roubini, professeur à New York university, affirme que la Chine serait déjà en récession. Selon l'expert, les statistiques chinoises, calculées par rapport au dernier trimestre 2007 et non par rapport au troisième de 2008, estompent la sévérité du ralentissement.mobilisationConscient de la gravité de la situation, le gouvernement se mobilise. Le desserrement, dès l'automne, de sa politique monétaire produit, depuis quelques semaines, ses premiers effets avec un rythme soutenu de la croissance du crédit. Au plan de relance annoncé en novembre (585 milliards de dollars), Pékin a ajouté de nouvelles mesures en faveur de l'acier et de l'automobile ainsi qu'un plan d'amélioration de la couverture maladie estimé à 120 milliards de dollars sur trois ans. Reste à savoir quand ces initiatives redresseront l'économie. Laurent ChemineauPékin annonce un plan d'amélioration de la couverture maladie estimé à 120 milliards de dollars sur trois ans.

latribune.fr

04 Févr 2009, 1:28

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