Une amende déstabilise la marque de chaussettes Olympia

TextileOlympia remue ciel et terre. Dix jours après sa condamnation par la cour d'appel de Reims à verser 2,5 millions d'euros à 47 salariés licenciés en 2005, la marque française de chaussettes en appelle aux pouvoirs publics. « Il nous faut soit obtenir des délais de paiement, soit faire entrer des investisseurs au capital. Sinon, ce sera le redressement judiciaire », prévient son PDG, Catherine Rambaud.Le fabricant a été condamné au motif notamment qu'il n'a pas proposé à ses salariés de les reclasser dans son usine de Roumanie pour un salaire mensuel de 110 euros. Une solution jugée infâme que la direction avait écartée, à l'époque, en accord avec le comité d'entreprise. « On marche sur la tête ! Les juges nous reprochent maintenant d'avoir agi de manière honnête. Est-ce vraiment ce type de patron qu'il faut condamner ? », s'interroge Catherine Rambaud. En fait, la cour d'appel a repris une jurisprudence exigeant de proposer tout emploi disponible dans l'entreprise à un salarié dont le poste est supprimé. Cette condamnation tombe très mal, selon Olympia. Après avoir licencié 70 personnes en 2006, la marque, concurrencée par les importations d'Asie, s'est relancée sur le créneau du haut de gamme. La stratégie portait tout juste ses fruits. Les ventes progressent de 4 % sur les quatre premiers mois de 2009. Mais Olympia, en perte de 1,4 million d'euros pour un chiffre d'affaires de 30 millions, vit toujours à découvert. « Nous n'avons pas le premier centime pour payer ces 2,5 millions », assure son PDG. Olympia emploie 465 personnes en Roumanie et 296 à Romilly-sur-Seine, ancien fief de la bonneterie française. Juliette Garnie
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