Retour sur les CFD et le Forex

Les réactions à l'exhortation à la prudence des épargnants lancée par l'Autorité des marchés financiers (AMF) et le Comité des établissements de crédit et des entreprises d'investissement (Cecei) (« La Tribune » du 15 mai) dans l'utilisation des contrats pour la différence (CFD) et les opérations de change au comptant (Forex) ont été nombreuses et parfois vives. Sans déclarer ces produits illégaux, les régulateurs ont voulu réagir contre les « campagnes publicitaires agressives » de certains prestataires d'investissement sur Internet pour ces produits, qui s'adressent à « des investisseurs aguerris », et prévenir du fait qu'ils sont négociés de gré à gré « sans mécanisme de compensation permettant de garantir l'exécution du contrat en cas de défaillance du prestataire ». Au-delà de la mise en garde, il convient de mieux connaître ces nouveaux produits à la disposition des investisseurs. Le contrat pour la différence ou CFD est un instrument financier qui permet d'acheter ou de vendre un actif (actions, indices, matières premières, devises, etc.) en n'immobilisant qu'une fraction de son prix. Par exemple, pour acheter ou vendre une action Total, qui vaut environ 41 euros, il suffit d'acquitter une prime qui ne représente que 10 % du prix de l'action, soit 4,10 euros et donc un effet de levier de 10.marchés volatilsSi au moment de la revente du CFD, l'action vaut 45 euros, l'investisseur encaisse ou débourse la différence de 4 euros pour une mise de 4,70 donc de 85 % de gain ou de perte selon qu'il soit ou non dans le bon sens. Avec l'utilisation d'un stop très rapproché ? souvent trop ? du prix de l'action, l'investisseur peut encore multiplier cet effet de levier. Et c'est souvent le danger dans des marchés volatils comme c'est le cas depuis des mois.Quant au Forex, le marché des devises fonctionne 24 heures sur 24. L'investisseur joue exclusivement sur des paires : euro contre dollar, livre contre yen, etc. Certains prestataires offrent jusqu'à 160 paires de devises à la négociation. L'effet de levier peut être considérable, jusqu'à 200 fois. L'achat ou la vente d'un contrat sur l'euro-dollar nécessite de mobiliser 1.000 euros. Avec le stop minimum autorisé, 87 euros suffisent.
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