Sarkozy va dévoiler un plan de soutien global à l'économie

Le chef de l'État, qui rencontrera ce matin près d'Annecy des patrons de PME, ne se contentera pas d'écouter leurs doléances. Il devrait dévoiler une série de mesures de soutien à l'économie, que l'Élysée refuse d'assimiler à un plan, mais qui s'y apparentent fortement. Nicolas Sarkozy insistera longuement sur le soutien à apporter aux PME. Il expliquera comment vont se mettre en place les nouveaux financements à leur destination. Il soulignera la nécessité pour les banques, soutenues par l'État, de s'engager à mieux financer les entreprises. Le chef de l'État confirmera la perspective d'une réforme de la taxe professionnelle favorable aux entreprises, puisque leurs investissements à venir échapperaient à cet impôt. Cette réforme entrerait en vigueur rapidement. Dans la foulée de son discours devant le Parlement européen, et sans attendre l'accord des parlementaires de la France,Nicolas Sarkozy annoncera la création d'un "fonds souverain" à la française. Objectif : mettre en place, dans le domaine industriel, le pendant des dispositifs de soutien créés pour les banques.Ce fonds d'investissement pourrait être géré par la Caisse des dépôts, mais disposerait de ressources plus larges, la Caisse ayant été beaucoup mise à contribution ces derniers temps. DES MESURES SOCIALES Le chef de l'État annoncera en outre des mesures de soutien aux secteurs en difficulté. Et, s'agissant de l'emploi, il devrait annoncer l'extension du contrat de transition professionnelle (CTP) à d'autres bassins d'emplois sinistrés. Ce dispositif de reclassement mis en place dans 7 bassins d'emploi depuis 2006 (4.300 personnes ont utilisé le dispositif, et 1.143 adhérents du CTP étaient recensés fin septembre) est déjà prévu pour les salariés des sous-traitants de Renault à Sandouville.Fillon admet un déficit accruFrançois Fillon a dit hier devant les députés UMP " accepter l'idée d'un déficit un peu plus élevé " si la croissance s'avérait plus faible que prévu dans le projet de budget pour 2009 (1 %), confirmant ainsi les propos d'Éric Woerth devant l'Assemblée nationale. Le pacte de stabilité " permet dans les circonstances exceptionnelles que nous connaissons " un écart à la règle des 3 % du déficit, a rappelé le Premier ministre. Au-delà, il réitère son rejet à la fois de la relance et de la rigueur.
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