Les autorités américaines se préparent à sauver Citigroup

L'état d'urgence est déclaré pour Citigroup. La banque américaine a élaboré durant tout le week-end les options pour assurer sa survie. Son cours a été violemment tancé par les marchés la semaine dernière, perdant 60 % (voir notre édition de samedi). Paradoxalement, les mesures destinées à rassurer, comme les 52.000 suppressions d'emplois ou le rapatriement de 18 milliards de dollars d'actifs hors bilan, n'avaient fait qu'amplifier l'inquiétude des marchés sur la situation de Citigroup. Première banque américaine pendant dix ans, sa taille gigantesque (voir graphique) la place inévitablement dans la catégorie des « too big to fail », trop gros pour faire faillite. Du coup, les autorités américaines ont pris les choses en main. Alors que le Trésor américain assurait vendredi suivre l'évolution de la situation de près, Reuters affirmait que la banque américaine discutait de toutes les interventions possibles avec le gouvernement américain. Un conseil d'administration se serait tenu vendredi soir pour envisager ces différentes options. la vente, une optionLe directeur général de Citigroup, Vikram Pandit, a assuré à ses équipes qu'il ne prévoyait pas de démanteler la banque alors que ce schéma est un « serpent de mer » depuis plus d'un an. Pour autant, le patron de Citigroup n'aurait pas écarté une vente totale du groupe. Mais le problème reste entier puisqu'il faudrait trouver un repreneur de taille pour l'absorber. Or toutes les grandes banques américaines ont déjà réalisé de lourdes acquisitions?: Bank of America a racheté Merrill Lynch, JP Morgan a sauvé Bear Stearns et Washington Mutual et Wells Fargo a repris Wachovia. Dans ce contexte, Citigroup pourrait bien avoir de la peine à trouver son sauveur dans le secteur bancaire. C'est alors que le scénario du sauvetage public revient au galop dans l'esprit des investisseurs et des analystes. Deux options semblent être discutées, selon Reuters. La première consisterait en une nouvelle injection d'argent frais dans le capital de Citigroup par l'État américain. Au mois d'octobre, le gouvernement avait déjà investi 25 milliards de dollars dans le géant américain dans le cadre de son plan de sauvetage des banques. Cette solution pourrait être une première étape pour stabiliser sa situation. L'objectif est d'éviter un mouvement de panique qui pourrait amener à des retraits de capitaux de la part des clients de Citigroup comme ce fut le cas lors de la chute de Bear Stearns à la mi-mars et de la chute de Lehman Brothers six mois plus tard. Si le cours de Bourse de Citigroup continuait à être sérieusement menacé, l'ultime recours au sauvetage par le gouvernement américain pourrait avoir lieu comme pour l'assureur AIG en septembre. M. Pe.
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