Les 7 exceptions qui font gagner le Brésil

À Rio, la délégation française pouvait esquisser hier quelques pas de samba. Les industriels tricolores avaient le sourire dans l'avion de retour avec plus de 6 milliards d'euros de contrats signés avec l'État brésilien, le chef de l'État, accompagné de son épouse Carla Bruni-Sarkozy, a lancé lundi soir, à l'occasion d'un concert, l'année de la France au Brésil. Ces deux derniers jours passés à Rio, qui devaient se prolonger par un séjour privé d'une semaine dans un hôtel dont le nom est tenu secret, avaient le goût sucré de la réussite, loin de Paris et de l'Europe, pris dans la tourmente économique et les frimas. Car le Brésil est l'un des rares pays à résister à la tempête financière et économique qui s'est violemment abattue sur le monde. Il bénéficie, il est vrai, d'atouts importants ? une demande interne qui reste soutenue, une inflation qui recule, une dynamique démographique favorable, etc. Le président français pouvait donc avoir lui aussi le sourire, lui qui avait juré d'aller chercher la croissance avec les dents (sic) à l'international.C'est chose faite au Brésil. Il est vrai que Nicolas Sarkozy et son homologue brésilien Lula entretiennent d'excellentes relations. « Aujourd'hui, la France est plus proche du Brésil, le Brésil est plus proche de la France », s'est réjoui Lula lors d'une conférence de presse conjointe avec Nicolas Sarkozy. Au-delà de l'affectio societatis entre les deux hommes, la France a surtout accédé à un certain nombre de revendications brésiliennes, essentiellement en matière de transferts technologiques dans le domaine de l'armement. Car le Brésil souhaite « se transformer en une grande nation du point de vue militaire, du point de vue économique, du point de vue technologique », a précisé le président brésilien. Pour sa part, Nicolas Sarkozy a bien « conscience d'aider le Brésil à avoir un statut de puissance militaire » via ces « accords de transferts technologiques ».partenariat stratégiqueC'est donc ce qui a permis d'accélérer ou de débloquer la plupart des contrats signés hier. Le Brésil s'est offert, dans le cadre du partenariat stratégique entre les deux pays, 50 hélicoptères de transport de troupes Super Cougar (EC-725), fabriqués par Eurocopter (groupe EADS) et 4 sous-marins à propulsion classique Scorpène (DCNS en coopération avec le chantier naval espagnol Navantia). En contrepartie, le Brésil assemblera les EC-725 dans l'usine d'Helibras à Itajuba (État du Minas Gerais), et la France aidera le Brésil à la construction d'un sous-marin nucléaire en fournissant le design de la partie non nucléaire du premier exemplaire. Enfin, Alstom Hydro avait signé lundi un contrat de plus de 30 millions portant sur des équipements destinés à la centrale hydroélectrique de Jirau (nord du Brésil).++BSD ++Balise NePas supprimerBalise système ++BSF ++
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