Sarkozy joue Berlusconi contre Merkel et Bruxelles

Quand Nicolas Sarkozy, a pris hier la parole après son sommet avec Silvio Berlusconi, de nombreuses oreilles ont dû siffler à Berlin et à Bruxelles. Le chef de l'État français a en effet mis en cause à mots à peine couverts tant les positions allemandes que celles de la Commission européenne. Du coup, un nouveau couple franco-italien moteur de l'Europe semblait devoir se substituer au partenariat de plus de quarante ans avec l'Allemagne fédérale. Peu après avoir signé un accord dans le nucléaire civil (voir page 14) avec le dirigeant italien, Nicolas Sarkozy a souligné « qu'avoir une politique industrielle ne doit pas être un gros mot », raillant que la France et l'Italie aient été « rejoints dans le club » des pays aidant le secteur automobile par l'Allemagne et la Suède. mesures protectionnistes Nicolas Sarkozy en a profité pour égratigner la Commission européenne en déclarant « avoir été oblig頻 à un plan d'aide national car rien n'avait été fait au niveau « multilatéral ». « J'aurais préféré de beaucoup une politique européenne coordonnée pour soutenir l'industrie automobile », a-t-il lâché, appelant l'Union européenne à adopter des mesures protectionnistes comme celles des États-Unis. « Si les États-Unis défendent leur agriculture et leur industrie ? et ils ont bien raison de le faire ?, pourquoi ne pourrions-nous pas nous aussi le faire ? » s'est interrogé le président français. Il a annoncé que « l'Italie et la France parleront le même langage pour demander à l'Union des décisions fortes » en ce sens lors du sommet extraordinaire de l'Union dimanche prochain à Bruxelles. Le week-end dernier à Berlin, Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi s'étaient pourtant engagés comme leurs partenaires européens à « réduire le plus possible les distorsions à la concurrence », à bannir tout protectionnisme. Enfin dans un ultime pied de nez à Berlin, où la nationalisation de banques et la création de « bad banks » d'actifs douteux sont envisagées, Nicolas Sarkozy a mis en garde « ceux mettant en ?uvre ce processus », obligeant « les autres à faire de même, parce que cela créera des distorsions de concurrence entre les banques ». « Nous préférons une solution européenne » a-t-il conclu.?
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