La bagarre reprend entre les actionnaires d'ANovo

électroniqueJ'étais persuadé que tout le monde verrait le bon sens à signer cet accord. » Après avoir lutté contre le projet de recapitalisation proposé par la direction d'ANovo, et participé au montage d'un plan alternatif, cet actionnaire minoritaire de la société de maintenance d'appareils électroniques (téléphones mobiles, décodeurs?) espérait trouver une sortie par le haut. En vain. Des discussions avancées ont fait suite à des semaines de bagarre, un représentant des opposants a même visité les usines de la société avec la direction, mais les négociations ont échoué.la RBS accuséeSelon des sources des deux camps, l'échec vient du refus de Royal Bank of Scotland, la principale banque créancière, de modifier l'accord conclu en fin d'année dernière sur une partie de la dette d'ANovo. Celui-ci prévoit que la créance de 15 millions d'euros, aujourd'hui détenue par le holding Genesis, soit transformée en actions. Un schéma auquel s'oppose un groupe d'actionnaires, estimant qu'il va à l'encontre des intérêts des minoritaires. Ils demandaient donc qu'une partie de la créance soit annulée pour réduire la dilution provoquée par l'augmentation de capital. RBS a refusé.Conséquence, chaque camp est revenu sur sa position en remettant le soin à l'assemblée générale du 30 juin de trancher. La direction d'ANovo a ainsi publié vendredi ses résolutions pour l'AG. Celles-ci ont été légèrement modifiées par rapport au précédent projet. Les caractéristiques des bons de souscription d'actions émis lors de l'augmentation de capital ont été améliorées ce qui permet « aux minoritaires d'investir dans des conditions identiques à celles de Genesis », explique Richard Seurat, le PDG d'ANovo. Il indique également avoir répondu à une autre demande des minoritaires, qui l'accusait de conflits d'intérêts, en vendant les actions qu'il détenait au capital de Genesis. « J'ai donc bon espoir que notre projet soit accepté par l'AG », indique Richart Seurat. Avec son allié Jean de La Villardière, la direction peut compter sur plus de 10 % du capital.scepticismeLe camp d'en face n'est pas convaincu. Le groupe d'actionnaires qui détient de concert environ 11 % d'ANovo réfléchit, lui aussi, à présenter une série de nouvelles résolutions. Leur projet repose sur une augmentation pure et simple de 15 millions d'euros, garantie par plusieurs investisseurs privés et sur une modification de la gouvernance de la société, avec la création d'un conseil de surveillance et d'un directoire.
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