Tourisme« C'est vraiment l'année pour partir en vacances », proclame le groupe Nouvelles Frontières, en lançant des promotions pouvant atteindre ? 30 % sur 35.000 voyages cet été. Les professionnels du voyage sont loin d'avoir vendu l'été. « Nous ne sommes plus confrontés à des ventes de dernière minute mais à un marché tout entier de dernière minute », constate René-Marc Chikli, président de l'association des tour-opérateurs (Ceto). « Les clients ont compris que le marché leur est favorable et qu'ils peuvent prendre leur temps pour réserver pour bénéficier des meilleurs prix », souligne le porte-parole des voyagistes.Dans ces conditions, l'été s'annonce éprouvant pour les voyagistes. Selon le dernier sondage du Ceto, le nombre de réservations cumulées entre février, ­? qui marque le début des ventes pour l'été dans le tourisme ?, et le mois de mai, est en recul de 8,9 %. Les voyages vers les destinations lointaines enregistrent la plus forte chute (? 13,6 %, en nombre de clients), tandis que le moyen-courrier est en retard de 9,3 % par rapport à l'an passé. Les séjours en France vendus par les voyagistes limitent leur baisse à 2,5 %.La haute saison sera Août Il reste des places presque partout. « L'an passé, les ventes s'étaient réveillées en juin. Cette année, tout reste à faire en juillet. Tandis qu'août, en tout cas les trois premières semaines, sera vendu car cette période concentre désormais la haute saison pour le tourisme. » Mais les ventes ne se feront pas sans baisses de prix. Déjà en mai, l'Égypte enregistre le même nombre de passagers mais une baisse de 15 % des prix en moyenne. Les voyages en Italie sont en hausse de 5 % mais dégagent un chiffre d'affaires en baisse de 10 %. Ce n'était pas le cas sur la saison hiver (qui s'étend de novembre à fin avril) durant laquelle, selon le Ceto, le nombre de clients a certes reculé de 7,9 %, à 1,82 million de voyageurs, mais avec un repli moindre, de 6,2 %, à 1,87 milliard d'euros, du volume d'affaires des voyages à forfait. La recette moyenne par client avait donc augmenté de 1,9 %, à 1.028 euros par personne.Trois semaines de haute saison, ce sera très court pour couvrir les frais fixes des tour-opérateurs. Pour tenter de limiter la casse, les professionnels ont réduit leurs engagements financiers auprès des hôteliers et des transporteurs aériens. Les acteurs du voyage attendent malgré tout septembre avec anxiété. Ils redoutent des accidents de paiement de revendeurs, qui seraient dramatiques pour eux alors que les transferts de fonds des ventes de l'été seront en attente. Les délais de paiement en vigueur entre agences de voyages et tour-opérateurs prévoient le transfert des fonds environ un mois après le départ du client.Héléna DupuyCette année, tout reste à faire en juillet pour les voyagistes, obligés de baisser leurs prix.

latribune.fr

07 Juill 2009, 1:44

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