Radiographie de la hausse des marchés actions

Il s'en est fallu de peu. L'Europe boursière a failli signer hier une dixième séance de hausse consécutive. Mais les marchés ont fini par reprendre leur souffle. Le Dow Jones Stoxx 600 a clôturé sur un repli de 0,23 %, à 219,29 points. L'indice regroupant les 600 premières capitalisations européennes a néanmoins établi un nouveau record cette semaine, avec neuf séances de hausse d'affilée, une première depuis décembre 2006. Plus impressionnant encore, le CAC 40, qui a cédé 0,22 % hier, à 3.366,45 points, a lui aussi enchaîné neuf séances de hausse consécutives, du jamais-vu depuis novembre 1999. L'indice phare de la Bourse de Paris a ainsi engrangé près de 13 % depuis le 10 juillet. Soit une hausse identique à celle réalisée au cours des dix jours qui avaient suivi le 9 mars, début du rally qui avait vu les places européennes et américaines s'envoler de 30 % jusqu'en juin.Ce n'est pas un hasard si la Bourse a avancé à marche forcée depuis le 10 juillet. C'est à cette époque qu'ont débuté les publications de résultats semestriels d'entreprises, aux États-Unis, puis en Europe. Or, sur les 61 sociétés du Dow Jones Stoxx 600 qui ont présenté leurs comptes, près de 60 % ont dépassé les espérances des analystes. Un ratio qui s'élève à 74 % pour l'indice américain S&P 500. Les marchés ont été stupéfaits par la capacité des entreprises à s'adapter à la récession.Sur le front macroéconomique également, la situation s'améliore. Et pas seulement aux États-Unis. Hier, les économistes ont salué la nouvelle progression ? en juillet ? de l'indice IFO, qui mesure le climat des affaires en Allemagne, première économie de la zone euro. Et les enquêtes PMI de juillet ont signalé une stabilisation de l'économie de la zone euro. « Le rebond des dix dernières séances est justifié par les fondamentaux économiques », assure Marc Touati, directeur général du bureau de recherche Global Equities.Ce dernier avance une autre explication à la progression quasiment ininterrompue des marchés depuis le 10 juillet : « 90 % des investisseurs ont raté le rally qui avait débuté le 9 mars et qui s'est achevé au début de juin. Certains d'entre eux donc profité de l'affaiblissement des marchés, à la fin de juin, pour se positionner sur les actions. »Marc Touati ne nie pas pour autant l'existence d'un mouvement spéculatif qui a contribué à la hausse des dix dernières séances. Les spécialistes évoquent en effet les rôles des « program trading », ces systèmes informatiques qui déclenchent automatiquement des ordres d'achat (ou de vente) à partir de certains seuils (lire ci-dessous).Fondamentale et technique, la hausse des marchés n'est évidemment pas sans fin. Surtout au regard de valorisations qui se sont bien corrigées ces derniers jours et de résultats essentiellement tirés par des réductions de coûts. nmarche forcée depuis le 10 juillet pour la bourse de paris, du jamais, vu depuis novembre 1999.
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