L'objet de l'étéSi Gaston Lagaffe aime à les porter très usées, en signe d'une indécrottable indolence, à l'origine, les espadrilles servaient à tout : danser, jouer au rugby, aller aux champs, marcher en montagne. En Catalogne, cette chaussure légère en toile avec une semelle en corde de chanvre tressé est presque aussi vieille que le monde. On en retrouve les premières traces dès le Moyen Âge, où elle figure nouée autour des chevilles par de longs lacets. Née étymologiquement de l'occitan « espartilhan », elle bénéficie de différents noms suivant sa couleur et la disposition de son tissage. L'expression la plus usuelle étant « espardenya ». En 1890, cette chaussure de paysans fut adoptée par les troupes légères de l'armée de la couronne catalogne aragonaise. Plus glamour, c'est Salvador Dali qui apparaît chaussé d'espadrilles catalanes sur de nombreux clichés. Portées volontiers, ces dernières saisons, avec des talons compensés, elles sont synonymes chaque année de l'arrivée de l'été. Car le seul inconvénient de l'espadrille est sa durée de vie limitée : un été. Pas plus. I. L.

latribune.fr

05 Sept 2009, 1:45

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