Angela Merkel résiste à Nicolas Sarkozy

Angela Merkel persiste et signe. La chancelière allemande avait prévenu que son gouvernement n'entendait pas mettre « un sou de plus » dans le plan de relance européen que doit dévoiler le président de la Commission, José Manuel Barroso, demain à Bruxelles. Elle n'a pas bougé de cette ligne de rigueur, hier, face à Nicolas Sarkozy, à l'occasion du 10e Conseil des ministres franco-allemand qui s'est tenu à l'Élysée. Partisan d'une « stratégie offensive », le président français souhaitait entraîner l'Allemagne, première puissance économique de l'Union européenne, derrière le plan de Bruxelles, qui doit être communautarisé par le Conseil européen des 11 et 12 décembre. Mais Berlin estime déjà avoir « fait son devoir » en débloquant 32 milliards d'euros sur deux ans pour soutenir son économie. Si l'on tient compte également des garanties de crédits en faveur des PME et autres mesures sociales, le plan de soutien allemand à l'économie atteint globalement 63 milliards, représentant environ 2,5 % de la richesse nationale du pays. Soit beaucoup plus que le 1 % envisagé par la Commission. En tout cas, Angela Merkel tout comme Nicolas Sarkozy refusent de recourir à l'arme de la baisse généralisée de la TVA contrairement au Premier ministre britannique, Gordon Brown. Autre point de convergence franco-allemande?: la défense de l'industrie automobile européenne qui doit figurer en bonne place, notamment par des mesures d'aides fiscales, dans le plan de la Commission. Demain matin, Paris et Berlin présenteront un document commun sur la relance. MARC DEGER
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