Alitalia sous pression sur Milan-Rome

Désormais détenue à 25 % par Air France-KLM, la nouvelle Alitalia est fébrile. Son juteux monopole sur le tracé aérien entre l'aéroport de Milan-Linate et Rome est en effet soumis à la rude concurrence du train. Alors qu'un voyageur d'Alitalia met trois heures et quarante minutes pour aller du centre-ville de Rome à celui de Milan, le voyage d'un passager du TGV italien sur le même parcours dure aujourd'hui déjà dix minutes de moins (et quarante minutes de moins à fin 2009), pour un prix (93 euros en première classe) deux fois moindre que sur Alitalia. Les chemins de fer italiens, Ferrovie dello Stato, annoncent détenir déjà la moitié du marché des passagers Milan-Rome, jusqu'à 45.000 personnes par jour prenant le train entre les deux villes. Bien que disposant du monopole entre l'aéroport de Linate, au c?ur de Milan, et Rome jusqu'en décembre 2011, Alitalia perd des passagers sur ce trajet et réagit en en promettant un de seulement trois heures et vingt minutes grâce à des guichets et portes d'embarquement réservées à cette liaison ainsi qu'une dizaine d'avions. « Ce tracé représente 10 % de notre chiffre d'affaires », explique l'administrateur délégué d'Alitalia, Rocco Sabelli, peu disert sur les pertes accumulées par sa compagnie en plus de deux mois. Il a du souci à se faire : Easyjet et Lufthansa Italia renforcent leurs liaisons entre Milan-Malpensa et Rome. Par ailleurs, le train à grande vitesse Italo de l'opérateur privé NTV (dont la SNCF détient 20 %) reliera lui aussi, début 2011, les deux villes en à peine trois heures? Frank Paul Weber, à Milan
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