« ? France Soir » prépare son retour

esseRendre à « France Soir » son prestige? en déménageant la rédaction du quotidien sur la plus célèbre avenue du monde : les Champs-Élysées La méthode n'est pas banale, à l'image du nouveau PDG de « France Soir ». Alexandre Pugachev, fils de l'oligarque russe Sergueï Pugachev, est monté en janvier au capital du quotidien en difficulté dont il détenait déjà 20 %. Via sa société d'investissement Sablon International, il détient aujourd'hui 85 % des Éditions du Nouveau France Soir. Le promoteur immobilier Jean-Pierre Brunois conserve les 15 % restants, « mais en tant qu'actionnaire passif », souligne Alexandre Pugachev.Le jeune PDG de 24 ans affiche un objectif ambitieux : redresser le journal d'ici à fin 2010 en remontant à 120.000 exemplaires, une diffusion qui s'est établie en 2008 à 24.000 exemplaires avec des pertes à 6,5 millions d'euros. Bien loin des 150.000 exemplaires que vendait le journal à la fin des années 1990. Alexandre Pugachev se donne les moyens en investissant 20 millions d'euros supplémentaires, après un premier apport de 20 millions il y a un an. En doublant sa mise, il compte recruter une vingtaine de journalistes pour compléter la rédaction qui compte environ 50 rédacteurs. Les équipes travaillent maintenant sur le lancement d'une nouvelle formule prévue pour octobre, qui sera accompagnée d'un plan de communication (affichage, distribution événementielle?) de près de 5 millions d'euros.prix de vente en baisse« En France, il n'y a qu'un seul grand quotidien populaire, ?Aujourd'hui en France?. Il y a de la place pour un second », affirme Alexandre Pugachev, qui croit aux quotidiens grand public à bas prix. Il compte distribuer le nouveau quotidien dans les hypermarchés et baisser son prix de vente de 0,90 euro à « 0,60 ou 0,70 euro », affirme-t-il. Un positionnement plus compétitif que celui d'« Aujourd'hui en France », vendu à 80 centimes, et que les quotidiens régionaux. « Si le plan de relance ne fonctionne pas, on le saura d'ici quelques mois », reconnaît Alexandre Pugachev.Mais le redressement du journal n'a pas commencé dans une ambiance détendue. La direction de la rédaction a été confiée fin février à Gilles Bornais, un ancien du « Parisien », licencié trois mois après son arrivée. Soutenu par une partie de la rédaction et accusé de « harcèlement moral » par une autre, la mise à pied du directeur de la rédaction a été suivie du départ d'une partie des journalistes qu'il avait recrutés. Des départs volontaires selon le PDG, forcés selon les syndicats. Son successeur devrait arriver dans le courant de l'été.
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