Auto : échec des négociations sur le C02

La longue réunion entre le Parlement européen, la Commission de Bruxelles et le Conseil, dans la nuit de lundi à mardi a débouché sur un? désaccord. Les parties prenantes ont buté sur les pénalités à infliger aux constructeurs en cas de dépassement des futures normes de C02. Le Parlement et la Commission ? qui négocie à travers la Direction générale de l'environnement ? poussent en effet à l'adoption de sanctions extrêmement lourdes. La Commission avait en effet initialement proposé des amendes jusqu'à 95 euros par gramme de C02 dépassé pour chaque véhicule en moyenne. De telles mesures entraîneraient un coût exorbitant de 200 millions d'euros par an environ pour un constructeur comme Renault. Et ce, pour chaque gramme de trop en moyenne sur l'ensemble de la production. « Le Conseil est plus mesuré, en tout cas les États membres de l'Union européenne qui ont chez eux une industrie automobile européenne », nous explique un proche des négociations. Malgré ces dissensions, « un accord est possible dans les prochains jours, lors de la prochaine réunion du trilogue le 3 décembre prochain, par exemple. S'il y a un compromis, celui-ci pourrait être alors discuté par le Parlement en séance plénière les 16 et 17 décembre prochains à Strasbourg », précise notre source.Une rude gageureLe compromis, actuellement en discussion, stipule que les véhicules devront émettre 120 grammes de C02 par kilomètre sur la moyenne de leur gamme, soit une quarantaine de grammes de moins qu'actuellement. Les constructeurs doivent adapter à ces normes les deux tiers de leurs véhicules en 2012 et le solde trois ans plus tard. Un objectif à long terme prévoit d'abaisser à 95 grammes ce plafond dès 2020. Rude gageure, qui demande des investissements technologiques majeurs, alors que la crise met à mal les finances des constructeurs. Pour abaisser les rejets de gaz carbonique, ceux-ci doivent alléger les véhicules et recourir notamment à des plus petits moteurs, extrêmement sophistiqués, donc coûteux pour eux mais aussi pour les clients. Alain-Gabriel Verdevoye
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