flashinterview

Luc ViellardL'action militaire vous paraît-elle la meilleure réponse pour combattre la piraterie??L. V. : Il n'y a pas de police de la mer en tant que telle?: selon la convention de Montego Bay de 1982, qui sert de référence en matière de droit de la mer, il appartient à chaque État de faire respecter l'ordre et la loi à l'intérieur de sa zone territoriale. Or la Somalie est un État failli, qui n'a pas les moyens de faire respecter sa loi. Résultat, toutes les marines du monde sont présentes dans cette région, pour protéger leurs navires. La France est bien sûr là, aux côtés des Indiens, des Russes, des Néerlandais ou des Britanniques. Cette présence militaire a déjà fait ses preuves dans le passé?: en Asie du Sud-Est, le détroit de Malacca a par exemple été débarrassé des pirates quand les États riverains se sont unis pour assurer des patrouilles renforcées. Depuis deux ans, ce détroit n'est plus considéré comme une zone dangereuse.Dans le cas de la Somalie, le retour au calme est-il envisageable??L. V.?: Malheureusement, pas tout de suite. Car si, à court terme, il faut privilégier l'action militaire, celle-ci ne va pas mettre fin aux attaques des pirates. Pour éradiquer ce fléau, il faut un État somalien fort, capable d'orienter sa population vers des activités économiques plus régulières. Cela passe par un plan international de soutien économique et politique à ce pays. propos recueillis par Eric CholL'action militaire ne mettra pas fin aux attaques de pirates? une interview de Roland Marchal (Centre d'études et de recherches internationales) sur latribune.f
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