Timide rebond des valeurs télécoms en Europe

Indéniablement le rebond amorcé début mars a surtout profité aux valeurs cycliques. Le secteur des télécoms qui a gagné, avec le temps, un profil plus défensif, n'a pas compté parmi les grands gagnants du rally printanier. Pour autant, il a quand même profité de l'embellie générale. Ainsi, l'indice Bloomberg Europe Telecom s'est-il apprécié de plus de 15 % depuis le début du rebond le 9 mars dernier.Tous les opérateurs télécoms ne sont pas logés à la même enseigne. Ainsi, parmi les plus importants en Europe, France Télécome;lécom ou Deutsche Telekom ont poursuivi durant cette période leur déclin boursier, reculant respectivement de 20 % et 18,9 % depuis le début de l'année. À l'inverse, Vodafone (+ 6,8 %) ou Telefonica (+ 7 %) se sont légèrement distingués à la hausse. De façon générale, ces performances sont, de toute façon, bien éloignées de celles affichées par les gros opérateurs américains. Depuis le début mars, l'équipementier Cisco affiche une insolente hausse de 35 % et l'opérateur Verizon s'apprécie en Bourse de 18 %.Ces performances divergentes cachent pourtant une seule vérité : dans l'ensemble, les opérateurs offrent une bonne visibilité ce qui, en période d'incertitude comme c'est le cas actuellement, tend à rassurer. Meilleure visibilitéArgument retenu récemment par Morgan Stanley pour relever sa recommandation sur France Télécome;lécom. Parmi ses arguments, la banque met en avant une meilleure visibilité sur la génération de trésorerie ainsi que la dynamique des retours sur investissements, mais souligne que la valorisation du titre n'est pas encore assez attrayante. Du reste, le secteur n'est pas non plus totalement à l'abri de mauvaises surprises comme on a déjà pu le voir avec l'avertissement sur résultats de BT ou celui lancé en début de semaine dernière par Deutsche Telekom.Au-delà, il semble qu'une distinction entre opérateurs fixes et mobiles joue en faveur de cette dernière catégorie. Dans une récente note, les experts de Calyon soulignaient que les opérateurs mobiles étaient les mieux armés pour faire face à la crise alors qu'il fallait à l'inverse s'attendre à de mauvaises surprises sur le segment du fixe. Plus généralement, il apparaît que la stratégie des investisseurs dans les télécoms en Europe est aujourd'hui dictée par l'évolution des règles de concurrence. « La tendance la plus marquante en Europe consiste à accentuer la concurrence et à consentir des baisses de prix pour les clients utilisant les services de télécommunications via une réglementation plus stricte et l'ouverture des marchés. En France, le problème actuel réside au niveau de l'attribution d'une 4e licence 3G qui aura bien évidemment un impact négatif sur les revenus des opérateurs actuels France Télécome;lécom, SFR et Bouygues », soulignait une récente étude de Fidelity.
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