La récession a perdu de son intensité

L'économie tricolore va toujours aussi mal mais remonte timidement la pente. Au regard de la forte corrélation entre le niveau du baromètre « La Tribune »-LCL-Ipsos mesurant le moral des dirigeants de PME qui a gagné deux points en juin et celle du PIB, l'activité se serait repliée de 0,7 % « seulement » au deuxième trimestre (après ? 1,2 % au premier) selon Olivier Bizimana, économiste chez LCL. Un pronostic qui ne diffère pas beaucoup de celui de l'Insee qui table sur un repli de 0,6 % du PIB au deuxième trimestre, de 0,2 % au troisième et sur une croissance nulle au quatrième.« La hausse de l'indice confirme l'amélioration progressive du climat des affaires au deuxième trimestre. Ce mouvement intervient toutefois à partir d'un très bas niveau, qui traduit toujours une activité en contraction », explique Olivier Bizimana.Certes, ce recul de l'activité est moins alarmant que la chute de 1,2 % du PIB observée au premier trimestre. Toutefois, il n'est pas de nature à déclencher une vague d'optimisme béat alors que les politiques et quelques économistes phosphorent déjà sur une hypothétique sortie de crise.D'où viendrait ce pâle rayon de lumière ? En grande partie de la remontée de la demande émanant de la grande consommation et de l'international. Toutefois, bien que ce frémissement de la demande, qui intervient après plusieurs mois de repli, entraîne une petite hausse des achats d'équipements, ceux-ci sont insuffisants pour stimuler l'investissement.Crainte de plans sociauxEt l'emploi ? « Au regard de la stabilité de l'indice des embauches, il devrait probablement moins se dégrader au deuxième trimestre qu'au premier », avance l'économiste. Reste à savoir si cette tendance se prolongera. Sur LCI, Christine Lagarde a déclaré craindre des plans sociaux et des restructurations importantes cet été « si la situation économique ne se stabilisait pas de manière plus durable ».Quid du second semestre ? « Au-delà, nous anticipons une poursuite du redressement progressif de la confiance et un arrêt de la dégradation de la conjoncture. Un rebond marqué de l'activité semble toutefois peu probable, les effets positifs des mesures de soutien comme le plan de relance, les stimulations monétaires et budgétaires étant plus que compensés par la faiblesse de la demande globale et la forte hausse du chômage notamment », explique Olivier Bizimana qui table sur une croissance quasi nulle au second semestre et une chute inédite de 3 % en moyenne du PIB en 2009. n Infographie2cols x 65mm
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