Lune de miel du couple euro-dollar

changesDepuis maintenant près d'un mois et demi, le dollar évolue dans une étroite fourchette, située entre 1,40 et 1,4450 pour 1 euro, dont rien, semble-t-il, ne devrait le faire sortir dans un avenir prévisible. Car le cercle vicieux qui voulait que son statut de valeur refuge soit mis à mal dès que les statistiques confirmaient l'embellie de l'économie américaine s'est brisé. Il en est de même de la corrélation inverse avec les indices boursiers, baromètre du phénomène goût-aversion au risque, qu'il subissait au début de leur redémarrage. Terminée enfin cette autre corrélation, qui fut l'une des plus étroites de l'histoire moderne, et qui au fil de la hausse des prix du pétrole l'an dernier envoyait le dollar au tapis. Au point que, à la mi juillet 2008, le record absolu du baril de brut à plus de 147 dollars a correspondu à deux jours d'intervalle au plancher historique du billet vert face à l'euro de 1,6038.forte progressionLa logique économique, qui voudrait que s'apprécie la monnaie d'un pays dont l'activité se redresse, reprendrait-elle ses droits?? Toujours est-il que le billet vert qui n'avait que mollement réagi mardi au brusque rebond de la confiance des consommateurs américains ? remontée de 47,4 en juillet à 54,1 en août ? a franchement repris l'ascendant hier à l'annonce de commandes de biens durables en hausse de 4,9 %, leur plus forte progression depuis juillet 2007 et d'un bond de 9,6 % des ventes de logements neufs. D'un point bas en séance de 1,4350 pour 1 euro atteint juste après la publication de l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne, lui aussi très favorable, le dollar est remonté jusqu'à 1,4215.L'étroite bande de fluctuation dans laquelle est enserré le couple des deux monnaies les plus négociées du monde a d'autant plus de probabilité de rester en l'état que les économies des États-Unis et la zone euro devraient faire à peu près jeu égal au cours des prochains mois. Et que les investisseurs ont trouvé de juteuses sources alternatives de profits en dehors du marché des changes. Des placements bien ciblés sur les actions et les matières premières leur rapportent tout autant que les stratégies de « carry trade », consistant à jouer sur les écarts de rendements entre monnaies, qui avaient leurs faveurs jusqu'au milieu de l'an dernier. isabelle Croizard
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.