Les Européens tentent

Réunis ce dimanche à Bruxelles pour un sommet extraordinaire, les dirigeants européens tenteront de coordonner leurs plans de relance. Ils s'efforceront surtout de « lever les malentendus » apparus notamment autour du plan automobile français, jugé à Berlin, Bruxelles ou Prague comme trop protectionniste. Quarante-huit heures avant le début du sommet, la France espérait hier obtenir un feu vert de la Commission européenne pour son plan d'aide. À Bruxelles, on confirmait qu'une décision était imminente, la Commission attendant encore une lettre de Paris. « Quand nous l'aurons, nous pourrons faire une déclaration pour dire que nous sommes satisfaits et qu'il n'y a pas de protectionnisme », expliquait-on à la Commission. Parmi les points de blocage, Nicolas Sarkozy refuserait en effet de biffer les conditions de territorialité de son plan, comme le requiert la Commission.une partie difficile Pour tenter de renverser les critiques, le président français demandera dimanche la mise en place d'un plan européen de soutien à l'automobile, ce que la Commission de Bruxelles ne prévoit pas pour l'instant. Plusieurs pays, dont l'Italie et l'Espagne, seraient « absolument favorables » à une telle initiative, mais la Suède et ses voisins du nord de l'Europe s'y opposent.L'autre sujet sensible sur la table, celui de la gestion des actifs bancaires toxiques, ne devrait pas non plus faire l'objet d'un consensus à ce stade. Les Allemands se prononcent par exemple en faveur de constitution de « bad banks », une idée rejetée par la France à la lumière du triste souvenir du Crédit Lyonnais. Le Premier ministre tchèque, Mirek Topolanek, qui assure la présidence tournante de l'Union, estime d'ailleurs qu'il existe « une divergence d'opinions assez grande » entre les pays européens du G20 sur la régulation financière. Enfin, le souhait de Bruxelles de consacrer 5 milliards d'euros à des projets énergétiques fait également grincer les dents. Les pays d'Europe de l'Est, qui se sont retrouvés en première ligne lors de la crise russo-ukrainienne sur le gaz en janvier, y sont favorables. Mais les grands contributeurs au budget communautaire, comme l'Allemagne, la France ou l'Italie, souhaitent plutôt récupérer une partie de ces crédits.
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