La gestion de trésorerie, métier en plein essor

C'est le métier qui monte. La gestion de trésorerie pour les entreprises est l'une des rares activités bancaires actuelles à connaître du succès. Alors qu'elle souffrait auparavant d'une image de métier secondaire, les problématiques de liquidités l'ont propulsée au centre des préoccupations de leur clientèle entreprise mais aussi des banques elles-mêmes.Pour les entreprises, le premier enjeu est de faire remonter les liquidités des filiales au niveau de la maison mère. « Nos clients étendent la centralisation des liquidités pour optimiser, à l'échelle du monde, leur utilisation dans le groupe », explique Deborah Mur, responsable de la gestion de trésorerie chez Citigroup en France. Les entreprises ont ainsi une bonne visibilité des montants disponibles. De cette manière, la trésorerie excédentaire d'une filiale peut être transférée dans une autre où le cash manque. Au final, il s'agit de gérer au plus fin la trésorerie globale. Dans le contexte actuel où les liquidités sont rares dans les entreprises, « leur gestion est devenue désormais une priorité pour les directeurs financiers des groupes », explique Deborah Mur.Mais il se trouve que cette activité est également stratégique pour les banques. L'avantage pour elles est que les dépôts des entreprises fournissent une partie des liquidités d'une banque, comme pour les particuliers. Un avantage colossal alors que les liquidités sont devenues centrales pour les banques avec la crise. Les leaders mondiaux sont les grandes banques commerciales mondiales comme HSBC, JP Morgan ou encore Citigroup. Grâce à leur réseau mondial, elles peuvent s'occuper des plus grandes entreprises implantées un peu partout dans le monde.activité rentableCitigroup réalise 3.000 milliards de dollars de transferts de transactions quotidiennes. Au premier trimestre 2009, cette activité a représenté 2,3 milliards de dollars de revenus pour Citigroup, soit une hausse de 8?% à change constant. Mais cette activité est surtout rentable avec, sur la même période, une hausse de 15?% du bénéfice net à 843 millions de dollars. Il reste en tout cas difficile de s'implanter rapidement sur ce métier aux coûts d'entrée élevés. Il nécessite de lourds investissements informatiques dès le départ, mais en entretien par la suite. En septembre dernier, JP Morgan Chase a prévu d'y investir 1 milliard de dollars pour moderniser ses outils. n
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