Crédit Agricole lance un fonds pour épauler les entreprises en péril

Du capital-risque au LBO (rachat par effet de levier), Crédit Agricole Private Equity (Cape) occupe presque tous les segments du capital-investissement. Seul manque le capital-retournement, c'est-à-dire le financement en fonds propres d'entreprises en péril. Selon des informations de « La Tribune », la Banque verte palliera cette absence dès janvier. Il existe un vrai besoin, puisque la filiale de Cape, Exitis, chargée de couvrir toutes les espèces de difficultés que peuvent avoir les entreprises, ne dispose pour l'instant que d'une structure de 10 millions d'euros. Elle intervient en cas de problème de liquidité, conflit entre actionnaires ou avec le management, situation financière ou opérationnelle dégradée? Son budget est insuffisant, en somme, pour occuper le créneau du redressement d'entreprises? qui devrait s'avérer florissant au regard du contexte économique actuel.accompagnement  Ainsi, d'ici à janvier 2009, un fonds dédié au capital-retournement sera opérationnel. Il prendra la forme d'un FCPR (fonds commun de placement à risque) et sera doté de 50 millions d'euros, souscrits à 100 % par Crédit Agricole SA. L'équipe, qui n'est pas encore entièrement constituée, comptera quatre personnes, dont son responsable, Arnaud Mauduy, l'actuel président général d'Exitis entré à Crédit Agricole Private Equity en 2001. Ce dernier avertit que « le fonds adoptera un positionnement atypique ».En effet, il ne prendra que des participations minoritaires, contrairement à nombre d'acteurs du capital-retournement. « L'objectif est d'accompagner le chef d'entreprise en place dans sa période de difficultés, pas de le limoger », ajoute-t-il. Dans un premier temps en tout cas, car le fonds conservera la possibilité de prendre le contrôle de la société par le biais d'obligations convertibles. Le chiffre d'affaires de ses cibles ? Entre 10 et 100 millions d'euros. A son lancement, le fonds sera captif, c'est-à-dire qu'il ne sera pas ouvert aux investisseurs extérieurs. Ses 50 millions d'euros de dotation pèseront donc peu dans l'encours total géré par Crédit Agricole Private Equity (2,2 milliards d'euros ? voir illustration). L'activité vedette incontestée restera le LBO, avec plus de 700 millions d'euros. Pas de révolution en vue, donc. Alexandre Madde
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