L'Espagne adopte la relance par les municipalités

Investissement public plutôt que baisses d'impôts : c'est là le choix qui sous-tend le plan de relance qu'a présenté hier José Luis Rodríguez Zapatero devant le Congrès des députés. Selon le président du gouvernement espagnol, les mesures de relance mises en ?uvre par l'exécutif dépasseront largement le niveau de 1,5 % du PIB suggéré mercredi par la Commission? une affirmation qui ne se vérifie toutefois qu'en additionnant les mesures nouvelles et celles déjà annoncées. En tête des nouveautés figure notamment l'annonce d'un crédit extraordinaire de 11 milliards d'euros (soit un peu moins de 1,1 % du PIB), qui sera approuvé dès ce vendredi en Conseil des ministres. Destiné à stimuler l'investissement public, il devrait permettre la création de 300.000 emplois. Les deux tiers de ces embauches seront le fruit de la tranche la plus importante, et la plus originale : 8 milliards d'euros destinés à soutenir l'investissement à niveau municipal. Les mairies sont parmi les institutions publiques les plus touchées par la crise, mais aussi celles les plus à même de mettre en ?uvre rapidement leurs projets. Selon Zapatero, il s'agit de financer les travaux de construction d'immeubles et de réhabilitation, d'infrastructures locales, d'équipements sociaux, de réseaux de communication? L'idée est que les « projets exécutables » puissent être lancés par les mairies à partir du 11 janvier prochain. Autre priorité mise en avant part le chef du gouvernement espagnol : l'automobile, qui constitue, selon lui, le « poumon exportateur » du pays. L'aide consacrée à ce secteur atteindra 800 millions d'euros, et se ventilera en fonction de deux priorités : garantir, à moyen terme, sa compétitivité et éviter, à court terme, la destruction d'emplois. plan « par fascicules »Parmi les autres postes du crédit extraordinaire annoncé hier figure également le financement de projets liés à l'environnement (600 millions) et à la recherche (500 millions). S'y ajoute un transfert de 400 millions aux régions pour assurer l'application de la récente législation sur les personnes dépendantes. José Luis Rodríguez Zapatero a rappelé que ces mesures s'ajoutaient à toutes celles approuvées antérieurement, dont les quelque 19 milliards de lignes de crédit nouvelles, destinées principalement aux PME, qu'offrira l'ICO, l'Institut de Crédit Officiel, ou les 50 milliards consacrés à soutenir le secteur financier via le rachat de ses actifs. Ce qui lui a valu la réplique ironique du leader de l'opposition conservatrice, Mariano Rajoy, accusant le gouvernement de présenter ainsi un plan de relance « par fascicules ». Le plan veut financer les travaux de construction d'immeubles et de réhabilitation, d'infrastructures locales, d'équipements sociaux, de réseaux de communication?
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