Nortel France a 3 mois pour espérer un sauveur

TélécomsC'est un petit sursis. Le tribunal de commerce de Versailles a prononcé hier la liquidation judiciaire de Nortel Networks SA avec poursuite d'activités pour une période de trois mois renouvelable. Un administrateur judiciaire a été désigné. À charge pour lui de gérer la filiale française de l'équipementier en télécoms canadien en redressement judiciaire depuis la mi-janvier en espérant qu'un repreneur se déclare d'ici là. Les offres pour une reprise éventuelle de Nortel Networks SA doivent être déposées avant le 19 août, la prochaine audience du tribunal de commerce étant prévue le 20 août.« L'administrateur judiciaire étudiera en priorité la meilleure façon de restructurer rapidement la société et ses activités afin de rétablir un équilibre financier positif », a indiqué la direction de Nortel Networks SA. Cette restructuration va entraîner la suppression de 480 postes sur les 700 que compte actuellement Nortel Networks SA. Le sort des salariés pour l'instant épargnés dépendra de l'émergence ou non d'une offre de reprise et de la volonté de ce repreneur éventuel. En revanche, Michel Clément, le président de Nortel en France, a assuré à Latribune.fr que les 130 salariés de Nortel SAS, la filiale commerciale du groupe en France, ne sont pas concernés par ce plan.Les représentants du personnel de Nortel France ont dénoncé l'absence de soutien du groupe canadien. « Les sociétés nord-américaines devraient financer Nortel Networks SA grâce à la trésorerie abondante du groupe, détenue principalement par sa filiale américaine » mais « elles s'y refusent », ont affirmé les élus du comité d'entreprise dans un communiqué. lettre ouverteSelon eux, « la société mère du groupe, Nortel Canada, a prélevé au préjudice de Nortel Networks SA, au cours des dernières années, 300 millions d'euros de trésorerie au titre d'un accord léonin qui a abouti à imputer une partie des pertes du groupe à Nortel Networks SA, sans aucune contrepartie ». Le syndicat CFTC a envoyé mercredi aux pouvoirs publics une lettre ouverte, paraphée par 200 salariés, dans laquelle ils soulignent que la « liquidation totale avec continuité partielle d'activité en vue de cession » paraît être « une première en France » et que « ce mécanisme novateur pourra servir de jurisprudence pour des entreprises multinationales présentes en France ». O. Pi.la société mère du groupe aurait imputé une partie des pertes du groupe à nortel networks sa.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.