T&D : Schneider pourrait être forcé de céder des sites

NucléaireLe projet d'offre commune d'Alstom et de Schneider Electric pour l'acquisition de la branche Transmission et Distribution (T&D) d'Areva, qui emploie 5.550 salariés, inquiète. Notamment les personnels de Schneider Electric et ceux travaillant dans les activités de moyenne tension de T&D (2.000 personnes environ). Selon nos informations, le rapprochement de ces activités donnerait à Schneider Electric une part de marché totale de près de 80 % en France, dans la fabrication et distribution dans ce segment. Dans ces conditions, si l'offre Alstom-Schneider était retenue par Areva, la Commission de Bruxelles pourrait obliger Schneider à procéder à la cession de certaines usines du nouvel ensemble en vue de ramener cette part de marché à un niveau acceptable en termes de concurrence. D'ores et déjà, les syndicats de T&D comme ceux de Schneider Electric fourbissent leurs armes en préparant des dossiers sur les doublons entre les activités des deux groupes.Côté T&D, de trois à cinq sites, qui seraient en concurrence directe avec ceux de Schneider Electric, seraient menacés par de tels doublons : Mâcon (730 salariés), Petit-Quevilly (480), Fabrègues (180) ainsi que Montpellier (environ 200) et Saint-Soupplets (une cinquantaine). Le délégué syndical CGC d'Areva, Jean-Yves Hemery, confirme ces craintes. « Alstom et Schneider ont expliqué dans leur communiqué qu'il n'y aurait pas de conséquences sociales, ce n'est pas crédible », affirme-t-il. Côté Schneider, les syndicats évoquent six sites en concurrence avec ceux de T&D et susceptibles d'être cédés ou fermés. « Nous sommes en train d'examiner tous ces doublons et nous aurons une vue précise à la rentrée, explique un syndicaliste de Schneider. Mais nous avons déjà pu identifier cinq à six sites avec des activités communes. »fermetures excluesSont également menacés un certain nombre d'emplois dans plusieurs activités transverses telles que les fonctions Support de T&D (finances et comptabilité, informatique, ressources humaines?), un total d'environ 400 personnes. Ces dernières devront être reclassées chez Alstom ou Schneider alors que les deux partenaires doivent faire face à la crise et réduisent déjà eux-mêmes leur fonction support. C'est le cas aussi des équipes commerciales en charge des produits de moyenne tension (75 % des effectifs en France), qui iront rejoindre ou pas les équipes de Schneider. Une centaine de postes pourraient être ainsi menacés. Des craintes qui pourraient être d'autant plus justifiées que le groupe de Jean-Pascal Tricoire va reprendre des activités de moyenne tension beaucoup moins rentables que celles dévolues à Alstom dans la génération.Pour Schneider Electric, rappelle-t-on au sein du groupe, le projet de reprise des activités moyenne tension de T&D exclut toute fermeture, cession ou même découpage des sites et des activités transverses. « Le seul risque, assure-t-on, c'est si la Commission de la concurrence estime que les activités combinées de Schneider et T&D donnent une part de marché dominante mais on est encore loin de cette hypothèse. » Pour autant, des risques pèseraient, admet-on, sur le site de Mâcon. Pour les fonctions transverses, explique-t-on, cela ne concernerait « que » quelques dizaines de personnes. n Ce rapprochement donnerait à Schneider Electric une part de marché totale de près de 80 % en France, dans la fabrication et distribution.
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