Colère des salariés contre les fermetures

Les fermetures d'usines et mises en faillite se succèdent. Elles font même régulièrement la une de l'actualité, à travers les explosions de colère des salariés mis brutalement sur la touche. Les équipementiers automobiles présents en France subissent à la fois la chute des marchés mais aussi l'effondrement de la production des constructeurs dans l'Hexagone. En effet, les modèles Renault, Peugeot ou Citroën qui résistent le mieux à la crise ne sont généralement pas fabriqués dans l'Hexagone, mais en Europe de l'Est, voire en Espagne.Dans ce contexte, les fournisseurs en France subissent un impact négatif bien supérieur à celui des constructeurs eux-mêmes. D'ailleurs, la filière pourrait perdre plus de 15.000 emplois sur l'année, selon la fédération professionnelle Fiev, ce qui provoque les mouvements sociaux exceptionnellement violents. Menacés par la mise en liquidation de leur usine de Châtellerault (Vienne), les 366 salariés de New Fabris (pièces mécaniques) font du chantage à l'explosif et promettent de faire sauter le site au 31 juillet. Le manufacturier allemand Continental a annoncé en mars dernier la fermeture du site de Clairoix (Oise), qui emploie 1.120 salariés, et provoqué des actions brutales des salariés. Ceux-ci sont ainsi accusés d'avoir participé au récent saccage de la sous-préfecture du département. Le fabricant de pneus auvergnat Michelin a décidé, en juin dernier, la suppression de 1.093 postes dès 2010 et la fermeture de Noyelles-lès-Seclin (Nord, 276 postes) près de Lille. Quatre cadres du groupe ont été en conséquence séquestrés la semaine dernière.Les salariés de Molex à Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne) ont voté hier la poursuite de leur grève, déclenchée le 6 juillet contre la fermeture d'une unité de 283 personnes. Chez Valeo, une grève a dernièrement paralysé le site de Mondeville (Calvados). La direction veut y supprimer 116 emplois, soit le quart des effectifs. L'équipementier avait dévoilé un plan de 1.600 suppressions de postes en France, à la mi-décembre 2008. Les salariés de Varta Bosch Autobatterie (VBA) de Sarreguemines (Moselle) ont, pour leur part, bloqué début juillet une plate-forme logistique à Thionville (Moselle) pour protester contre la fermeture prochaine de leur usine de 365 personnes. Et le mouvement risque de s'étendre à la rentrée. A.-G. V.la filière des fournisseurs pourrait perdre plus de 15.000 emplois sur l'année.
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