Hong Kong veut défendre son statut de porte d'entrée de la Chine

commerceLongtemps en concurrence avec Singapour pour le titre de « porte d'entrée de la Chine », Hong Kong voit aujourd'hui le cercle de ses rivaux s'élargir. Le réchauffement des relations entre Pékin et sa « province rebelle », Taiwan, fait de cette dernière une nouvelle base arrière pour les entreprises occidentales tentées par le marché chinois. Dernier signe en date de cette embellie diplomatique entre les deux Chine?: pour la première fois depuis soixante ans, leurs présidents ont échangé le week-end dernier des messages officiels directs, le Chinois Hu Jintao félicitant le Taiwanais Ma Ying-jeou pour sa réélection, la veille, à la tête du Kuomintang. Pékin a aussi annoncé l'envoi, le 19 août, d'une nouvelle délégation commerciale sur l'île?: au total, la somme des achats que devrait réaliser la Chine à Taiwan pour l'ensemble de l'année 2009 pourrait excéder 10 milliards de dollars.Plan de relancePour Hong Kong, cette nouvelle rivalité est un coup dur. D'autant que l'économie de l'ancien territoire britannique subit la diminution de la demande internationale et risque de se contracter d'au moins 6 % en 2009. Alarmé, le gouvernement de la « région autonome spéciale » (RAS) a multiplié les mesures de relance de l'activité chiffrées à « 87,6 milliards de dollars soit 5,2 % du PIB », explique Hinny Lam, vice-représentante de Hong Kong à Bruxelles. Ce montant comprend un plan de relance de 16,8 milliards, des exonérations fiscales importantes, des garanties de crédits pour les PME et des programmes d'aide aux populations les plus vulnérables.Au-delà des mesures conjoncturelles, les autorités locales tentent d'imaginer le futur d'une île, qui s'est longtemps reposée sur les privilèges que lui conférait sa proximité avec son immense voisin. « Notre gouvernement veut actionner de nouveaux moteurs de croissance », explique Hinny Lam. Une « task force » a été mise sur pied fin juin pour relever le défi. Le chef de l'exécutif, Donald Tsang, a identifié six domaines dans lesquels Hong Kong peut espérer capitaliser sur ses avantages compétitifs (enseignement supérieur, industrie culturelle, services médicaux, certification, environnement...) « Nous voulons continuer à être une porte d'entrée pour la Chine », sourit Hinny Lam. Pour preuve, Hong Kong vient encore d'étendre la portée de l'accord commercial bilatéral qui l'unit de plus en plus étroitement à la Chine continentale (Closer economic partnership arrangement) et dont toutes entreprises implantées sur la ville-État peuvent bénéficier.
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