Le CAC 40 signe sa plus belle semaine

Et de cinq?! En s'adjugeant hier 1,17 %, à 8.829,04 points, le Dow Jones a aligné une série consécutive de cinq hausses quotidiennes depuis vendredi 21 novembre (jeudi Wall Street était fermée pour cause de Thanksgiving). Il faut remonter au 17 juillet 2007, avant que la crise des subprimes ne rattrape les marchés boursiers et du crédit pour retrouver un enchaînement aussi long. À Paris, le CAC 40 ne peut en dire autant puisque le rally a connu une interruption mercredi dernier. Mais l'indice français peut se prévaloir d'un joli lot de consolation avec une progression hebdomadaire de 13,24 %. il affiche sa meilleure performance hebdomadaire depuis sa première publication, le 1er janvier 1988, même si la performance du Dow Jones en cinq séances est sensiblement supérieure (+ 16,91 %). L'essentiel du chemin parcouru à Paris en une semaine a été acquis lundi à la faveur d'une envolée de 10,09 % alors que les séances suivantes ont été plus chaotiques?: la dernière s'est soldée par un gain de 0,38 %, à 3.262,68 points au terme d'une journée passée, pour l'essentiel, en territoire négatif (perdant jusqu'à 2 %). Elle doit son salut à l'orientation positive adoptée à Wall Street après quelques hésitations. Toutefois, des deux côtés de l'Atlantique, ce rally de forte intensité n'a pas suffi à gommer les pertes acquises depuis la fin octobre qui représentent encore plus de 1.000 points pour l'indice américain. Et il manque encore plus de 650 points au CAC 40 pour revenir à son niveau du 4 novembre. Cela n'enlève rien au moteur de la hausse qui réside essentiellement dans une détente de l'aversion au risque. L'indice Vix qui mesure la volatilité des actions du S&P 500 est ainsi retombé de plus de 25 points à un plancher de 55 qu'il peinait manifestement à enfoncer hier. Sur ce point, la réserve des investisseurs se comprend face à la kyrielle de mauvaises nouvelles sur le front économique, en Amérique comme en Europe, que souligne l'économiste d'Oddo, Bruno Cavalier. Et celui-ci de stigmatiser la confiance dégradée des ménages américains et du marché du travail qui conduisent la planète dans un territoire inconnu. Ce que montre la contraction annuelle de l'indicateur avancé de l'institut indépendant Ecri portée à ? 29,2 %, alors qu'il n'avait chuté que de 8 % lors des précédentes récessions, la détérioration est aussi visible sur le front des sociétés, avec une série d'avertissements sur les perspectives de résultats. Mais les investisseurs ont pris pour argent comptant le sauvetage de Citigroup, le week-end dernier, qui éloigne un peu plus le spectre de la crise systémique. Mais cette semaine restera comme celle de l'annonce des plans de relance économique où l'échelle des montants n'a plus grand-chose à envier à ceux des sauvetages des banques. De là à parler d'un effet Obama?
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