Le grand retour du FMI

C'est le grand retour du FMI. Lorsque Dominique StraussKhan prend les rênes de l'institution en novembre 2007, l'institution traverse une grave crise d'identité. Faute de nouveaux clients à secourir, les ressources de l'organisation ? qui vit des intérêts qu'elle perçoit sur les prêts qu'elle accorde ? se tarissent dangereusement. Mais tout comme le phénix renaît de ses cendres, l'incendie financier mondial allumé par la crise des subprimes a insufflé un second souffle au FMI.L'institution est aujourd'hui en première ligne pour gérer ce qui apparaît déjà comme la crise financière la plus grave depuis 1999. Et multiplie les plans de sauvetage : 2 milliards de dollars pour l'Islande, 16,5 milliards pour l'Ukraine, 12,5 milliards pour la Hongrie, et c'est loin d'être fini. Le Pakistan s'apprête à recevoir 7,6 milliards de dollars et la Turquie est en négociation pour un prêt qui pourrait atteindre 25 milliards de dollars. La Biélorussie, la Lituanie, la Lettonie, la Serbie, la Bulgarie ont également engagé des discussions.leçons tiréesLa question est désormais de savoir si les ressources du Fonds sont suffisantes pour faire face à la crise. Il dispose de 200 milliards de dollars qu'il peut mobiliser immédiatement et de 50 milliards supplémentaires qu'il peut lever auprès de ses principaux actionnaires. Le Japon s'est en outre engagé à apporter 100 milliards de dollars supplémentaires si cela s'avérait nécessaire.Vertement critiqué pour sa gestion de la crise asiatique, le FMI a tiré les leçons de ses erreurs. Les pays bénéficiant de prêts du FMI, comme la Hongrie, sont invités à restaurer leurs finances publiques. Mais l'heure n'est plus à l'austérité budgétaire à tous crins. Bien au contraire. Dominique Strauss-Kahn plaide pour un plan de relance équivalent à 2 points de PIB mondial.Dominique Strauss-Kahn demande aussi que le FMI joue un rôle central dans la réforme de l'architecture financière internationale initiée à Washington lors d'un sommet réunissant les vingt premières économies de la planète (G20). Le Fonds entend participer activement à cette refonte du capitalisme mondial. « Au-delà de son rôle de pompier et de maçon, le FMI peut aussi avoir, pour un temps, un rôle d'architecte », plaide Dominique Strauss-Kahn. Il bénéficie du soutien entier de l'Union européenne. L'administration Bush s'est jusqu'ici montrée réservée sur l'idée d'un renforcement du rôle de régulateur du FMI. Mais elle n'est plus au pouvoir que pour quelques semaines. Xavier Harel ++BSD ++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF ++
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