Le dispositif est-il bien calibré  ?

Dans un livre récent, Denis Clerc, le fondateur du magazine « Alternatives économiques », propose une attribution différente du revenu de solidarité active (RSA). Selon lui, la mesure de Martin Hirsch est trop étalée : « Trop de travailleurs pauvres risquent de demeurer pauvres ? même si la plupart bénéficient d'un coup de pouce ?, tandis que trop de travailleurs non pauvres risquent de percevoir un peu de RSA. Insuffisance en bas, saupoudrage en haut. » L'auteur de « la France des travailleurs pauvres » (Grasset) suggère de faire démarrer le RSA à partir d'un tiers-temps payé au Smic et de l'interrompre à un peu plus d'un temps plein au Smic. Le but est d'éviter que ne se multiplient des « emplois misérables » de quelques heures par mois, compensés par un RSA de toute manière insuffisant. En le faisant démarrer au-delà de 11 heures et demie par semaine (en dessous, c'est l'ancien RMI qui s'appliquerait), la motivation à obtenir un nombre d'heures suffisant serait renforcée pour les salariés et surtout pour les organismes qui les suivent, lesquels feraient pression sur les entreprises. La véritable cause de la pauvreté, insiste Denis Clerc, c'est l'emploi en miettes.
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