Basta équipe les vélos des villes

Le contraste est saisissant : dans les anciens abattoirs de la ville de Clamecy (Nièvre), dans un site isolé datant du XIXe siècle, la société Basta produit des éclairages pour les vélos parmi les plus design et les plus hauts de gamme du marché. Projecteurs et feux arrière, dynamos, catadioptres, supports : près de 10 millions de pièces, chaque année, partent à l'exportation.Seuls 10 % de la production alimentent le marché français, en premier lieu Clear Channel France et JC Decaux, pour équiper tous les vélos en libre-service qui, de Lyon à Paris en passant par Dijon, fleurissent sous les noms de Vélo'V, Vélib ou Vélodi. " Il s'agit d'éclairages dédiés, choisis pour leurs performances ", souligne Frédéric Rivas, président de l'entreprise.La technologie choisie, les LED ou DEL - pour diodes électroluminescentes -, consomme très peu d'énergie, mais possède une durée de vie vingt fois supérieure à celle d'une ampoule halogène - soit 60.000 heures. " Cela permet de maintenir l'éclairage en permanence, pour plus de sécurité, y compris à l'arrêt pendant quatre minutes ", précise Frédéric Rivas. Le développement de cette gamme d'optiques, baptisée Pilot, a plus précisément fait l'objet d'un soutien de la part d'Oséo, avec à la clef une aide à l'innovation sous forme d'avance remboursable.PRODUITS D'EXPORTATIONEn 2003, la société s'est vu récompenser pour son design, lors d'un salon industriel en Allemagne. Un pays qui, avec le Danemark, toute la Scandinavie et les Pays-Bas, constitue les marchés de Basta, société rachetée en 2000 par le groupe hollandais Axa Stenman, spécialisé dans l'équipement des cycles. Basta développe pour ces pays des produits spécifiques, comme une lampe destinée aux enfants, qui s'allume automatiquement lorsque le jour tombe. " Des produits jugés trop chers sur le marché français ", estime Frédéric Rivas.Aujourd'hui, l'entreprise deClamecy emploie 120 personnes,contre près de 1 millier, dans les années 70, lorsque Basta s'appelait Soubitez et produisait les équipements électriques, non seulement des cycles, mais également des motocycles et des voitures. Mais la société " se développe à nouveau, insiste Frédéric Rivas. Elle a réalisé 19 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2007 et en réinvestit 10 % par an depuis une période récente " . L'année dernière, 7 personnes ont encore été embauchées.
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