Feu vert au sauvetage de " Libération "

Libération a franchi une étape vers son sauvetage. En acceptant hier le changement de statut du journal, les salariés ont ouvert la porte au plan de redressement que l'actionnaire principal, Édouard de Rotschild, se propose de mettre en place. Le sacrifice n'a pas été mince. Outre qu'il demandait la transformation de Libération en société anonyme, dotée d'un conseil de surveillance et d'un directoire, Édouard de Rotschild exigeait d'avoir les mains plus libres pour oeuvrer à la relance du quotidien au bord de la faillite. Il voulait que la SCPL (Société civile des personnels de Libération), qui représente les actionnaires-salariés et possède 18,4 % du capital, renonce au droit de veto dont elle disposait sur les grandes décisions touchant au journal. Cette concession a été acceptée par 68 % des suffrages exprimés dans le collège des journalistes, 60 % dans le collège des administratifs et 50 % dans le collège des fabricants.Ce vote va permettre de lancer le plan de redressement du journal, qui a accusé une perte estimée à 12 millions d'euros en 2006. Ce plan prévoit une recapitalisation à hauteur de 15 millions d'euros, la suppression de 76 postes sur 276 et l'arrivée de nouveaux actionnaires - dont probablement un étranger. Leurs noms devraient être dévoilés dans les prochains jours. Le comité d'entreprise devrait parallèlement se prononcer aujourd'hui sur le plan social.
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